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NOTE SUR LA RECONNAISSANCE D'UN NIVEAU AQUIFÈRE DANS LE SUD-ORANAIS ET DANS LE SUD-MAROCAIN
justifiées que le jurassique a été reconnu grâce aux fossiles envoyés récemment à M. Douvillé par M. le Capitaine Quoniam et recueillis à Moghrar-Tatani sur le chemin de fer d'Ain Sefra à Figuig. J'ai trouvé aussi des fossiles bajociens dans ma course au Nord de Figuig. On voit, par conséquent, que l'échelle des terrains reconnus se complète de jour en jour, au fur et à mesure que les observations se multiplient. Terrain archéen. •— L'ensemble des formations que je viens de décrire repose sur des roches cristallines qui forment, en arrière de la falaise dévonienne, d'immenses hamadas, faussement considérées jusqu'ici comme quaternaires ou alluvionnaires. L'erreur a été favorisée par la dénomination habituelle de « reg », qui se retrouve constamment dans le vocabulaire des explorateurs et qui signifie une plaine couverte de graviers, ce qui éveille naturellement l'idée d'une plaine alluvionnaire, alors qu'on a en réalité affaire à une pénéplaine archéenne. Plissement primaire. — Ces^roches cristallines, composées de gneiss, de phyllades de granit et de porphyre, ont subi des plissements dirigés Nord-Sud et qui ont permis, dès 1899, a M. Flamand, de trouver le substratum archéen dans des boutonnières anticlinales du dévonien, au Nord de la pénéplaine carboniférienne, où ce dernier terrain forme des îlots, allongés suivant le méridien, à 80 kilomètres à l'Est d'In Salah. Eu résumé, la partie centrale du Sahara nous apparaît aujourd'hui comme une immense pénéplaine archéenne, bordée au Nord par des grès dévoniens redressés contre ce horst primitif; puis, en discordance de stratification, viennent les calcaires et marnes du carboniférien, qui forment une bande continue allant du Maroc à l'extrémité de la Tunisie. Cet ensemble de terrains primaires
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a été affecté par des plissements hercyniens qui se retrouvent dans l'oued Saoura et au Maroc, notamment, d'après M. Brives, au Grand Atlas marocain, au Sud de Marrakech . Au-dessus de ce premier ensemble il se produit une différenciation profonde entre les dépressions de l'Est et celles de l'Ouest :
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La partie orientale, la première et la mieux étudiée jusqu'ici, présente non seulement dans la cuvette basse d'Ouargla, mais aussi sur les « dayas » à l'altitude de Laghouat, la succession régulière de tous les terrains tertiaires, conduisant les premiers observateurs à l'hypothèse naturelle d'une ancienne mer desséchée. Effondrement tertiaire. — La seconde, la partie occidentale, qui comprend les profondes dépressions du Tidiket et du Touat, ne présente qu'une pénéplaine, primaire, sans trace de dépôts tertiaires. Ils étaient donc émergés à cette époque, ce qui conduit à la conclusion d'un effondrement tertiaire de la partie orientale. Ce mouvement orogénique récent serait corrélatif, d'après M. Gautier, qui a bien fait ressortir cette opposition, aux manifestations volcaniques reconnues par ce géologue, en pleine formation archéenne, dans le Tanezrouft. Voilà pourquoi, dans tout le Sud-Oranais, on passe, sans transition, du crétacé à la pénéplaine carboniférienne. CIRCULATION SOUTERRAINE DES EAUX. Comment se comporte, au point de vue de la circulation des eaux dans le sol, l'ensemble des terrains que je Tiens de décrire ? Rôle des grès dévoniens. — Un premier fait se dégage : terrains cristallins, granits, gneiss et micaschistes,
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