Annales des Mines (1904, série 10, volume 6) [Image 304]

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REVUE DES ACCIDENTS D'APPAREILS A VAPEUR

plongeait dans le dôme qui lui servait d'enveloppe. La même pièce supportait aussi l'une des extrémités de l'arbre moteur. La chaudière, avec la charge qui la surmontait, était reliée au châssis par des oreilles formant prolongement de ses faces planes d'avant et d'arrière.

REVUE DES ACCIDENTS D APPAREILS

longitudinale suivant l'une des rivures qui assemblaient les deux tôles formant la virole. Celle-ci, dont l'épaisseur primitive avait été de 8 mm, conservait encore partout 6 mm au moins, sauf au voisinage immédiat de l'autoclave ; là existait localement une corrosion extérieure qui réduisait l'épaisseur, sur certains points, à 3 et même 2 mm; cependant les cassures rayonnantes n'ont pas passé par les points de corrosion maximum. Mais la tôle était fragile. L'avait-elle été dès l'origine, ou était-ce une fragilité acquise tout entière au cours du long service? En tout cas, la fragilité à l'époque de l'explosion est

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VAPEUR

FIG .

23. — Façade de la chaudière et coupe transversale du dôme. Même observation qu'à la fig. 22 pour le cylindre moteur.

FIG .

22. — Explosion du 23 août 1902 à Gahard (Vendée). Élévation latérale de la locobatteuse, avec coupe longitudinale de la chaudière. — Le cylindre moteur n'a pas été représenté dans la coupe. — Échelle — • 40

Cette « locobatteuse » avait passé par de nombreuses vicissitudes : mentionnons, en 1894, un remplacement du foyer, suivi d'une revente au prix de 1.500 francs. L'explosion, très violente, a consisté dans une fragmentation du corps cylindrique, qui s'est divisé en 8 morceaux (fig. 24). Les ruptures les plus caractéristiques sont des cassures rayonnantes partant d'un trou d'autoclave placé sur la génératrice inférieure, et une longue cassure

FIG .

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24. — Développement du corps cylindrique. Echelle — •