Annales des Mines (1904, série 10, volume 5) [Image 219]

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EN MEURTHE-ET-MOSELLE AFFAISSEMENTS

PRODUITS PAR L 'EXPLOITATION DU SEL

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certain temps. Ce trou de sonde C était destiné uniquement à l'extraction de l'eau salée saturée, tandis que les deux premiers ne devaient servir, dans l'avenir, qu'à l'introduction de l'eau douce ; l'on espérait que, malgré les affaissements à prévoir, ces divers trous de sonde pourraient continuer à fonctionner dans les conditions prévues.

de sel, puissant d'environ 30 mètres. Les tuyaux d'aspiration des pompes n'y pénétraient d'ailleurs que de 4 mètres. La chambre de dissolution ne pouvait donc être bien haute. Le cube de l'affaissement superficiel, dont l'amplitude maxima atteignait 0 m ,30, ne dépassait pas 3 ou 4.000 mètres cubes. Presque tout le vide souterrain, de 40.000 mètres cubes et d'une hauteur moyenne de 2 mètres, avait été comblé par le foisonnement des terrains éboulés, puissants d'environ 80 mètres. Le foisonnement moyen aurait donc été de 2 à 3 p. 100. SAINT-NICOLAS. — Un fait absolument analogue se produisit, trois ans après, le 6 décembre 1879, à 500 mètres de là, dans l'exploitation de Saint-Nicolas. M. Braconnier le décrit comme suit dans un rapport du 10 décembre 1879 : « Après l'effondrement survenu en 1873 dans la mine de sel gemme de Saint-Nicolas, la Société concessionnaire se trouva obligée, pour se procurer l'eau salée nécessaire à la fabrication du sel raffiné, de recourir, comme les sociétés voisines, au mode d'exploitation par trous de sonde ; un arrêté préfectoral du 27 juillet 1874 autorisa MM. Daguin et C ic à exécuter plusieurs trous de sonde dans la vallée de la Rouanne, à 500 mètres du canal de la Marne au Rhin {fig. 4). « Les deux trous de sonde A (n°2) et B (n° 1), distants entre eux de 10 mètres et placés à environ 15 mètres du chemin de Varangéville à Lenoncourt, furent mis en travail dès le 25 décembre 1874 et ont fonctionné à peu près sans interruption jusqu'au 6 décembre 1879, à part quelques chômages nécessités par des éboulements intérieurs. Le trou de sonde C (n° 3) fut pratiqué seulement en 1876 et placé à 60 mètres en aval des deux premiers; il était à prévoir, en effet, que les deux premiers trous de sonde s'affaisseraient au bout d'un

Nord

FIG. 4.

« Dès les premiers jours de novembre 1879, l'on constatait au fond des trous de sonde A et B des désordres graves, signes précurseurs d'un affaissement prochain ; aussi, dans la crainte que le trou de sonde C n'eût par trop à souffrir de ces affaissements, la société concessionnaire se décida à demander l'autorisation de créer un nouveau groupe de trous de sonde plus en amont dans la vallée et sur un point où l'on aurait chance de trouver des filons naturels d'eau salée. « L'affaissement des trous de sonde A et B était donc bien prévu; il s'est produit dans les circonstances suivantes : le 6 décembre 1879, le sol commença à s'affais-