Annales des Mines (1904, série 10, volume 5) [Image 79]

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RICHESSES MINÉRALES DE

D.

LA NOUVELLE-CALEDONIE

— GISEMENTS DE LA CÔTE OUEST.

La présence du cuivre a été notée en un assez grand nombre de points de la côte Ouest, généralement dans les schistes noirs du trias, qui, comme nous l'avons dit déjà, sont parfois difficiles à distinguer des schistes argileux noirs de la vallée du Diahot, et dont ils ne diffèrent peut-être pas comme âge. Le seul d'entre ces gisements qui ait été exploité est celui de Koumac (mine Boinoumala) ; il l'a été entre 1882 et 1884, mais sans succès, et n'a jamais été repris depuis ; quelques tonnes de minerai en auraient été expédiées à cette époque. Le gisement est encore dans les schistes noirs, mais, loin d'être un filon quartzeux régulier, il parait être constitué, autant que nous avons pu en juger d'après les traces qui subsistent de l'exploitation, par des amygdales d'une sorte de silex gris imprégné de chaicopyrite légèrement argentifère et même aurifère. Les travaux avaient comporté l'exécution de deux puits, dont l'un atteignait 52 mètres de profondeur, et de quelques galeries qui, poussées en direction, étaient rapidement sorties de la partie utilisable du gîte. Des échantillons nous ont d'autre part été remis comme provenant de Bani au Nord de la Corne de Koumac : ce sont des quartz bruns à éclat cireux, avec enduits d'azurite et de malachite et cristaux de pyrite cuivreuse ; ils tiennent de 5 à 10 p. 100 de cuivre avec 5 ou 6 grammes d'or à la tonne. D'autres, qui nous ont été dits provenir de Koligoh au bord de la rivière Iouanga près de Gomen, contenaient également des taches vertes de malachite et des grains de pyrite cuivreuse dans des quartz à enduits ferrugineux ; ce sont des échantillons de chapeaux de gîtes cuivreux plus ou moins riches, mais dont l'examen ne

GISEMENTS MÉTALLIQUES DIVERS

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peut naturellement permettre de tirer aucune conclusion m point de vue pratique. Nous n'en pouvons pas dire davantage des minerais de cuivre qui ont été signalés au Nord de Pouembout, ainsi que dans la plaine de Saint-Vincent. Ceux de l'île Ducos, tant en imprégnations dans les porphyres qu'en filons dans les grauwackes, mentionnés par M. Garnier, et que Rivot(*) n'avait pas hésité à comparer à ceux du Lac Supérieur, n'ont, malgré un rapprochement aussi encourageant, été depuis lors l'objet d'aucune tentative d'exploitation. E.

— GISEMENTS DE LA CÔTE EST.

Le cuivre existe également sur la côte Est : M. Garnier indique, d'une façon peu certaine il est vrai, sa présence ■dans la vallée de la rivière d'Amoi, sous forme de cuivre pyriteux associé à de la barytine. D'autre part, deux con•cessions pour cuivre et zinc ont été demandées, l'une à l'embouchure de la rivière de Hienghène, et l'autre à l'embouchure de la rivière Tipindié. Enfin, une tentative d'exploitation a eu lieu sur un -gisement situé dans la vallée supérieure de la Négropo, au Sud do Canala : le gisement, qui paraît être d'allure filonienne, est encaissé dans un massif de diorite associée à des filonnets d'épidote massive, apparaissant lui-même au milieu de l'importante formation de schistes anciens qui se développe au milieu de l'île, entre les serpentines de Canala et de Nakety et les assises triasiques et crétacées de la Table Unio et des environs de Moindou. Son affleurement se retrouve de part et d'autre du bras de la Négropo désigné sous le nom de Ouen-Ko, au pied de la Table (*) In

GARNIER,

toc. cit., p. 'il et 38.