Annales des Mines (1903, série 10, volume 4) [Image 219]

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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE

Pl. XIII) et qui permet de passer de la vallée de la rivière de Népoui à celle de Muéo ; elles ont été ouvertes, sur 75 mètres de verticale environ, entre les cotes 425 et 500, et ont enlevé une sorte de tache minéralisée dont le croquis que reproduit la fig. 4 de la Pl. XIII indique à peu près la configuration, et qui atteignait une épaisseur moyenne d'une quinzaine de mètres, permettant l'avancement des gradins sur une profondeur de 25 à 40 mètres comptés horizontalement. La minéralisation s'étendait, comme on le voit, sur 100 à 200 mètres de longueur et a donné lieu à l'ouverture de gradins sur une semblable largeur. Quant au minerai que l'on y rencontrait, il était essentiellement constitué par des remplissages pulvérulents et terreux, tels que ceux que nous avons déjà souvent décrits, se montrant particulièrement abondants au milieu de blocs isolés de péridotite, dont une proportion importante était d'ailleurs transformée en serpentine claire entièrement minéralisée avec teneur de 5 et 6 p. 100; aussi a-t-on pu, sur une étendue relativement restreinte, extraire plus de 60.000 tonnes d'un minerai dont la teneur moyenne a été de 6 1/2 à 7 1/2 p. 100. Aujourd'hui cette teneur diminue, et plusieurs carrières ont dû être arrêtées, comme dans tous les gisements de ce type, en raison de la rencontre de matières de même aspect que les minerais précédemment exploités, mais plus riches en magnésie et moins chargées de nickel. La quantité de stérile à remuer au cours de l'exploitation s'est, dans de telles conditions de gisement, toujours montrée faible et, par suite, le rendement des ouvriers occupés sur les carrières a été considérable. Les pentes plus raides qui descendent de cemêmemassil vers la rivière de Népoui, et qui sont découpées par les ravins des tributaires de celle-ci, ont donné également lieu à l'ouverture de carrières plus ou moins développées; mais la minéralisation y est beaucoup plus capricieuse : nulle

LES MINES DE NICKEL

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part, semble-t-il, il n'a pu se conserver un placage de minerai aussi continu et aussi épais que celui des carrières Yvette, et, si on retrouve ici ou là des minerais du même genre, c'est en traînées plus irrégulières ; on rencontre d'ailleurs, à côté de ces minerais terreux, des concrétions de silicate vert; tel est déjà quelquefois le cas dans les carrières dites du Camp ; mais tel est surtout le cas dans les carrières Colette supérieures où apparaissent des têtes rocheuses fendillées avec filonnets verts irréguliers. Sur le flanc Est du mont Paéoua (mine Reis n°2), plusieurs carrières (carrières Pierrette et Hélène) étaient en activité au moment de notre passage; mais elles n'étaient pas encore munies des plans inclinés aériens nécessaires à la descente du minerai, de même que le chemin de fer qui devait desservir les recettes inférieures de ces plans n'était pas achevé; aussi n'y faisaiton que des travaux ayant plutôt pour objet la reconnaissance des gîtes que leur exploitation active, et laissait-on le minerai produit entassé sur les mines mêmes. Dans les carrières Pierrette, la péridotite qui, partout ailleurs aux environs de Népoui, appartient aux types serpentinisés courants, présente un aspect exceptionnel : elle est d'une dureté très grande, d'une couleur vert jaune particulièrement claire, à cassure nettement cristalline laissant voir à la fois des clivages d'enstatite parfaitement fraîche et la cassure grenue de la péridotite également inattaquée ; c'est d'ailleurs la roche de ce gisement que nous avons citée ci-dessus (p. 345) comme type de péridotite bien fraîche. A cette fraîcheur spéciale de la roche parait correspondre un mode de minéralisation particulier, par formation de couches concentriques très régulières et très nettes, toutes différentes de ce que nous avons appelé jusqu'ici les croûtes minéralisées enveloppant les blocs plus ou moins serpentinisés, croûtes qui constituent la surface extérieure des blocs avec pas-