Annales des Mines (1902, série 10, volume 2) [Image 94]

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NOTE SUE UNE INTERPRETATION MECANIQUE DES

des molécules en édifices successifs, à nombre arbitraire d'éléments.

PRINCIPES

DE

LA

naturel de supposer que toutes les distances des points matériels croissent proportionnellement. Quand un corps s'échauffe, nous avons sommes :

IX

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THERMODYNAMIQUE

vu

que les

S (3? + rf) dr, S + rç') dr ÉTATS SOLIDE ET LIQUIDE.

Il semble plus aisé de concevoir l'état solide, commenous l'avons indiqué plus haut; on le représenterai! par le croquis schématique ci-dessous [fig. 14), où les atomes sont figurés au contact, n'exerçant pas d'attraction réciproque.

FIG.

14.

..

FIG. 15.

De même, l'état liquide, qui ne peut subsister sans pression de vapeur, serait figuré par* un autre schéma,. [fig. 15) où les atomes, immobiles, mais se repoussant, seraient maintenus par une pression extérieure; le volume serait comparable à celui des solides ; il y aurait résistance à la compression, sans résistance à la traction. Pour comprendre combien ces conceptions simplifiées sont loin de la complexité des phénomènes réels, il nous, suffira d'examiner la dilatation des corps solides par la chaleur. La première hypothèse qui se présente à l'esprit est (pie cette dilatation résulte de l'écartement des points matériels qui constituent les corps; et, comme la plupart des solides se dilatent également dans tous les sens, il est

étaient toutes deux positives. ses positifs, il faut donc que avec les distances r. Or nous 1 croître plus rapidement que —> sant.

Tous les dr étant suppo2s -+- r</ et r?' croissent avons vu que o doit dé, par suite, r<p est décrois-

On pourrait objecter que la loi de décroissance rapide de n'a été établie que pour de grandes valeurs de r, en excluant du calcul l'action réciproque des points matériels contigus. Nous allons donc essayer de serrer le problème de plus près. Soit a une longueur prise arbitrairement sur un corps solide, à une température initiale T. Cette longueur se dilate de du. pour une augmentation de température f/T, et l 'on a : do

— = CdT,

C (-tant le coefficient de dilatation. Mais C n'est pas constant pour loutes les températures. Soit, à la température T, ^ = C. (Il

On aura

g

= CdT 4-

f

tfP.

Soit de même K la chaleur spécifique du corps. etK'= a la température T. dl

= K(/T +

~ r /r.

T=»