Annales des Mines (1901, série 9, volume 20) [Image 163]

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ÉTUDE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE

épaisses par une sorte de stratification horizontale. Elle repose alors directement sur la diorite. Les parties moins centrales du même épanchement, souvent amygdaloïdes, sont définies ainsi qu'il suit par MM. Michel Lévy et Lacroix: « Porphyrites andésitiques moins basiques, à structure << microlitique, parfois enchevêtrée, parfois cristallitique,, « arborisée ou variolitique. Microlites d'oligoclase et d'au« gite, parfois d'andésine, dans un magma vitreux, souvent « transformé en chlorite, avec sphène secondaire et proc doits ferrugineux. Les mêmes roches apparaissent « encore près de Mei-Tehaï, au passage de la rivière de « Kou-Tchou, dans la zone de fracture du Hou-Kouang. « Elles s'y trouvent aussi à l'état de brèches. » L'âge de cette éruption est des plus certains. A Tou-Tza, la roche est épanchée à quelques mètres au-dessous des couches de houille. Dans beaucoup de localités du Yun-Nan septentrional et jusqu'auprès de TaLi, la porphyrite porte des pitons découpés par l'érosion dans le calcaire carboniférien. Enfin, les produits secondaires de F épanchement ont formé un niveau de diabases et de roches vertes variées, que M. von Loczy a observées au Nord du Fleuve Bleu et au sujet desquelles il écrit (*) : « Nach meinem Erfahrungen, bildet der Carbonkalk die « auf die Diabaseruptionen folgenden, weniger gestor« ten Ablagerungen, und scheinen dieselben ueber die « aelteren Sedimente zu transgrediren. » J'ai constaté que l'horizon chargé de débris amphiboliques, et la plupart du temps transformé par métamorphisme en une roche verte grossière, s'étend jusqu'au Tonkin. (*) In Szechenyi, p. 779. Le calcaire superposé a été classé carboniférien d'après une détermination de M. Schwager, portant sur une Schwagerina craticulifera Môller, recueillie par M. v. Loczy à I-YangTang. Voir p. 746.

DES PROVINCES CHINOISES VOISINES DU TONKIN

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On l'observe sur les bords du Fleuve Rouge, entre Yen-Bay et, Lao-Kay, suivant constamment des couches de houilles cendreuses qui le surmontent. Il constitue dans ces régions un repère précieux en présence de la rareté des indications paléontologiques. On retrouve ainsi à 1.200 kilomètres de distance, au même horizon géologique, précisément le faciès des schistes de Han-Tschung classés par M. de Richthofen (*). 2° Carboniférien supérieur. — Une formation calcaire très régulière surmonte la zone houillère inférieure schisteuse et gréseuse devenue souvent gneissique. Ce calcaire constitue l'horizon géologique le plus constant de toute la contrée. La base est formée par les calcaires fétides, compacts, d'un noir bleuâtre, parsemés de fossiles spathisés, qu'on rencontre dans le dallage de la cathédrale d'Hanoi et dans le pavage des rues de Yun-Nan-Sen. C'est l'horizon de marbre noir de la montagne de l'Éléphant, près Hai-Phong, où M. Douvillé a reconnu précédemment (**) « Spirifer mosquensis ; « Athyris ; « Pentremites ; « Lophophyllum ; « Syri/igopora cf. geniculata. ■» Les calcaires noirs à polypiers que j'ai rapportés de Kouei-Lin-Sen et Tchouang-Chan (Kouang-Si) ont aussi été rapportés par M. Douvillé au carboniférien supérieur. Ils renferment : « Fnsulina; « Schwagerina princeps ; « Syringopora; " Peronella. » Le calcaire noir à polypiers de la baie d'Along et celui (') Schistes chloritisés avec épidole. Szechenyi, p. 463 (**) Bull. S. G. F., 3" sér., t. XIV, p. 448, 19 avril 1886.