Annales des Mines (1901, série 9, volume 19) [Image 224]

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NOTE SUR LA FLORE HOUILLÈRE DU CHANSI

observations sur ceux qui ont été précédemment décrits tant par Schenk que par M. Abbado, et de formuler les conclusions qu'il me semble possible d'en tirer au point de vue de l'âge de ces dépôts houillers du Chansi.

Échantillons de M. F. Leprince-Ringuet.

Les récoltes de M. F. Leprince-Ringuet ont porté principalement sur la région de T'aè yuen fou, à savoir, d'une part, sur les gîtes d'anthracite de San kia koo, Toung kia tchouang, Nan tien men et Che pou tse près P'ing ting tchoo, sur la route de Tcheng ting fou à T'aè yuen fou, à l'Est, par conséquent, de cette dernière ville ; d'autre part, sur les gîtes de houille grasse de Houa k'o t'oo, de Siao ouo loung et du Hou yu koo, à une distance de 10 à 15 kilomètres à l'Ouest de T'aè yuen fou. M. Leprince-Ringuet a, en outre, exploré, dans la région occidentale du Chansi, le gîte de T'aô che, dans le district de Si tchoo, au Sud-Ouest de Fen tchoo fou; il n'y a, il est vrai, recueilli qu'un seul échantillon, mais qui n'est pas l'un des moins intéressants de la série qu'il a rapportée. Ces divers échantillons ont été déposés par lui dans les collections de l'École nationale des Mines. Ils ne comprennent aucune empreinte de Fougère ; les Equisétinées y sont représentées par un seul fragment de tige, les Lycopodinées par de nombreux lambeaux ou empreintes d'écorces de Lépidodendrons, ainsi que par plusieurs échantillons de Stigmaria ; il y a, en outre, un certain nombre d'empreintes plus ou moins fragmentaires de feuilles de Cordaïtées, et quelques graines. L'ensemble se réduit, en somme, à six ou sept espèces, que je vais mentionner successivement.

NOTE SUR LA FLORE HOUILLERE DU CHANSI

CALAMITÉS

cf.

LEIODERMA

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Gutbier.

Pl. VII, fig. 9.

Cet échantillon, recueilli par M. F. Leprince-Ringuet à Siao ouo loung, offre cet intérêt principal d'être le premier spécimen indiscutable de Calamité qui ait été rencontré dans les dépôts houillers de la Chine; on y avait observé des rameaux et des verticilles foliaires d'Annularia, et peut-être à' Asterophyllites, mais les fragments de tiges rapportés par Schenk au genre Calamités étaient d'attribution fort contestable, à en juger tout au moins d'après les figures données. Celui que je représente sur la fig. 9 de la Pl. VII montre deux articulations bien visibles, avec des côtes de largeur médiocre, alternant auxnceuds, légèrement effilées à leurs extrémités, et ne présentant que des indices à peine discernables de mamelons. L'étroitesse relative de ces côtes, moins accentuée que chez le Cal. Cisti Brongniart, et le peu de netteté de leurs mamelons, visibles néanmoins en quelques points, rapprochent cet échantillon du Cal. leioderma Gutbier ; il me paraît notamment ne différer par aucun caractère appréciable de ceux des couches permohouillères de la Corrèze que j'ai cru pouvoir attribuer à cette espèce (*). Mais, si grande que soit la ressemblance, l'échantillon m'a paru trop incomplet et trop imparfaitement conservé pour que j 'ose le rapporter formellement à l'espèce en question ; il est possible en particulier qu'on ait affaire ici, non pas à un vrai Calamité à écorce charbonneuse peu épaisse, comme paraît être le Cal. leioderma, mais à un moule interne d'étui médullaire de quelque Calamité à (*) Bassin houiller et permien de Brive. Flore fossile, p. 60, pl. X, fig. 1-3.