Annales des Mines (1901, série 9, volume 19) [Image 6]

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NOTE SDR LE BASSIN HOUILLER DE LA BOUBLE

de l'année 1896, le succès venait couronner les efforts intelligents et hardis des nouveaux explorateurs. Le puits Tollin n° 1, ouvert à peu de distance de la limite Sud de la concession de la Roche, rencontrait, à la profondeur de 280 mètres, une puissante formation de houille, que les traçages permettaient bientôt d'identifier avec le faisceau des couches de Saint-Éloy. Encouragées par cette découverte, les recherches se sont multipliées rapidement dans le bassin de la Bouble. Les puits ou sondages de quelque importance foncés au Sud des mines de Saint-Eloy par les diverses sociétés de recherches (dont certaines concessionnées maintenant) s'élèvent au nombre de vingt, et nous croyons utile d'en donner de suite rémunération. — Ce sont, en allant du Nord au Sud : NOM

DE L'OUVRAGE

PROFONDEUR ATTEINTE

OBSERVATIONS

Mètres

Puits n° III Puits Tollin n° I Puits de Laval Puits n° II Puits de Montjoie Sondage du Chambon Sondage de la Vialle Puits de la Vialle Puits du Peyroux Puits de la Croizette Sondage de la Croizette .... Sondage des Fayes Sondage de Gouttières Puits du Chazal Sondage du Chazal l'uits Michelin Puits Mercier ou puits du Chalamont Sondage de la Peize Puits Baudot Sondage du Vernadel |

390 300 250 330 290 953 702 130 (*) 30 190 (*) 490 330 445 130 (*) 530 141 M 430 (*) 407 116 0 416

NOTE SUR LE BASSIN HOUILLER DE LA BOUBLE

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Encore que la plupart de ces ouvrages n'aient fourni jusqu'à présent que des résultats négatifs au point de vue de l'existence d'un gite exploitable, ils n'en ont pas moins jeté quelque lumière sur la constitution d'un bassin autrefois presque inconnu. Les travaux de reconnaissance, si rapidement et si judicieusement exécutés dans le gîte du puits Tollin par les concessionnaires des mines de la Bouble, permettent seuls, il est vrai, de raisonner sur le faisceau des couches de Saint-Éloy et offrent, à ce titre, une importance exceptionnelle. Mais les indications données par les divers puits et sondages énumérés plus haut, l'examen des roches du bassin, l'étude stratigraphique des affleurements mis en évidence par les routes, tranchées, carrières, etc., constituent autant de matériaux qui, s'ils ne suffisent pas pour faire, dès aujourd'hui, la théorie d'un bassin aussi tourmenté que celui de la Bouble, autorisent néanmoins à formuler quelques hypothèses vraisemblables, à dégager quelques vues d'ensemble admissibles et à rechercher, avec quelques détails, une première approximation de la vérité. C'est dans cet esprit qu'a été écrite la présente note. Faisceau de Saint-Éloy.

En cours. En cours.

En cours. En cours. En cours. En cours.

(*) Les profondeurs des ouvrages en cours sont prises fin novembre 1900.

Il importe avant tout de définir d'une façon précise ce quo l'on doit entendre par faisceau des couches de Saint-Éloy. Ce faisceau, dont la recherche a motivé les multiples explorations entreprises dans le bassin de la Bouble, se compose essentiellement de deux couches d'une puissance très variable, mais, en général, considérable, qui ont été désignées par les exploitants de SaintEloy sous les noms respectifs de couche du toit et couche du Centre. L'ensemble de la formation qui comprend et avoisine immédiatement ces couches se présente aux houillères de Saint-Éloy de la façon suivante :