Annales des Mines (1900, série 9, volume 17) [Image 331]

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COMMISSION

DU

GRISOU

grisou, ne présentant pas plus de dangers que les lampes de sûreté ordinaires employées pour 1 éclairage et permettant d'apprécier sûrement la présence du grisou à partir de 1/4 p. 100, l'incertitude sur la teneur indiquée par la lampe ne dépassant pas 2 millièmes duvolume total : ces propositions ont été sanctionnées par la circulaire ministérielle du 25 avril 1893.

§ IV. — ÉTUDES DIVERSES.

Inflammabilité du grisou par

les étincelles provenant

A la suite de l'accident survenu le 2 juillet 1889 au puits Vcrpilleux, la question de savoir si le grisou peut être enflammé par les étincelles produites par le pic d'un mineur fut posée a la Commission du grisou, et l'étude en fut entreprise par la Sous-Commission d'expérience, qui en a résumé les résultats dans un rapport présenté à la Commission et inséré aux Annales des Mines (*). Ces expériences faites, d'une part, à l'École des Mines de Paris avec du formène, d'autre part, aux mines de Blanzv comparativement avec du formène et avec du grisou naturel, ont mis hors de doute que, contrairement à l'opinion admise sur de simples on-dit par Davv lui-même, les étincelles produites par le choc de l'acier sur les roches les plus dures et même sur les meules en émeri sont incapables de produire l'inflammation d'un mélange détonant d'air et de grisou. du choc de l'acier. —

2° Dégagements instantanés. — A l'occasion d'un important mémoire publié en 1895 dans les Annales des travaux publics de Belgique, par M. Roberti-Linter(*) Sur V inflammabilité du grisou par les étincelles provenant du choc de t acier. (Ann. des Mines, 1890, VIII- série, t. XVIII, p. 699).

NOTE

SUR

LES

TRAVAUX

DE

LA

COMMISSION

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mans sur les dégagements instantanés de grisou dans les houillères belges, la Commission a confié k l'un de ses membres, M. Delafond, l'étude comparative des faits relatés dans ce mémoire et de ceux qui dans nos houillères peuvent être rapprochés des dégagements instantanés si fréquents en Belgique. Cette étude a fait l'objet d'un rapport k la Commission inséré aux Annales des Mines (*) contenant de précieuses indications sur les précautions k prendre pour réduire l'intensité ou atténuer les conséquences de ces phénomènes redoutables, qui heureusement n'ont pas en France la même gravité qu'en Belgique. 3°

Etudes sur les travaux et rapports des Commissions

étrangers. — La Commission française du grisou a étudié, au fur et k mesure de leur publication, les rapports des Commissions ou savants étrangers sur les questions se rattachant au grisou. Ce dépouillement a donné lieu k un certain nombre de notes et rapports résumant ces travaux et en discutant les résultats. Les plus importants ont été insérés aux Annales des Mines; en voici la liste : ou

savants

a) Sur les travaux de la Commission prussienne du grisou, par MM. MALLARD et LE CHATELIER (Ann. des Mines, 1886, 8° série, t. IX, p. 638). b) Note sur les résultats des travaux de la Commission autrichienne du grisou, par G. CIIESNEAU (Ann. des Mines, 1892, 9 E série, t. I, p. 47). c) Note sur la question des poussières en Angleterre, par E L. AGUILLOX (Ann. des Mines, 1893, 9 série, t. VII, p. 535 . d) Note sur l'accident survenu le 5 septembre 1889, à la mine de Maurice Wood, par L. AGUILLON (Ann. des Mines, 1890, 8 E série, t. XVII, p. 548). e) Note sur le rôle de l'oxyde de carbone dans les conséquences (*) Note sur les dégagements instantanés du grisou, par (Annales des Mines, 1896, IX' série, t. X, p. 653).

F. DELAFOND