Annales des Mines (1900, série 9, volume 17) [Image 75]

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SUR . LA CRISTALLOGRAPHIE DU FER

c) M. Saniter estime que la structure aciculaire , si elle appartenait au fer y, devrait se retrouver dans tous les échantillons, et, comme, dans ses essais, elle se manifeste seulement en raison de la teneur en carbone, il conclut qu'elle appartient probablement à un carbure défini de fer, le carbure de trempe.

réseau de cémentite ; mais ce réseau est brisé et en voie de disparition (fig. 47; ISO diamètres) ; le reste est confus, sauf le réseau intergranulaire dans les régions douces. Enfin, après une quatrième immersion , celle-ci de quatre-vingtdouze secondes, le réseau noir correspondant à la cémentite s'efface de plus en plus, et la structure aciculaire apparaît partout, mieux vers l'extrémité douce. c) Les expériences de M. Saniter avaient prouvé que la teneur superficielle eu carbone des plaquettes attaquées, celle qui détermine la structure finale, est certainement très inférieure à la teneur initiale. Les miennes prouvent que la structure aciculaire est indépendante de cette teneur initiale, puisqu'on peut également l'obtenir quand le carbone varie de 0,125 à 1,60. Donc la structure aciculaire n'appartient pas à un carbure défini de fer. Bien entendu, dans les conditions où s'est placé M. Saniter, c'est-à-dire à temps constant d'attaque et à température constante, l'aspect des surfaces attaquées peut dépendre de la teneur en carbone initiale : . 1° Parce que l'état d'avancement de la cristallisation du fer, à température constante, est fonction de la teneur finale en carbone ;

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2° Parce que la teneur finale en carbone, à temps d'attaque constant, dépend de la teneur initiale. Mais la structure aciculaire ne peut appartenir qu'à celui des facteurs qui demeure constant à travers les variations du carbone antérieures et consécutives à l'attaque, c'est-à-dire au fer y. d) Des essais postérieurs ont d) Dans la deuxième série été faits sur d'autres échantillons d'expérience de M. Saniter, les bruts de coulée ou recuits à fond. figures cristallines obtenues sur Les attaques ont été un peu plus le fer pur et sur les aciers très prolongées (vingt- cinq secondes doux représentent vraisemblaau lieu de quinze). Ci-dessous blement non pas la structure .es résultats : au moment de l'attaque, mais Fer pur. — Indications nettes celle qu'avaient prise en se .solidi* de cristallisation; on a relevé un i fiant ou pendant le recuit d fond parallélogramme presque par- les aciers soumis aux expéfait, un triangle et quelques riences; des aciers semblables et angles isolés dont aucun n'est ^semblablement préparés eussent droit (fig. 43, Pl. IV; grossisse- fourni par une attaque à froid, ment de 1 .000 diamètres, réduit comme on l'a vu plus haut, des à 800 par la reproduction). figures analogues à celles qui M. Saniter appelle cette structure ont été creusées par l'attaque à allotropique et pense, sous toutes chaud, et il est naturel que le réserves, qu'elle pourrait appar- réchauffage pour attaque n'ait pas effacé complètement l'orgatenir au système hexagonal. Acier à 0,10 rfe carbone. — La nisation primitive. Ces figures sont d'ailleurs tout surface attaquée se partage en petits grains (supposés carburés) à fait pareilles à celles que nous et en gros grains (supposés non avons trouvées dans les acierscarburés). Indication de struc- manganèse et nickel, et, pour ture allotropique partout. cette raison, je suis parfaitement Acier à 0,185 de carbone. — Les d'accord avec M. Saniter pour petits grains (supposés carbu- les attribuer au fer y. Mais je rés) dominent, mais paraissent n'aperçois aucune raison pour amorphes ; indication de struc- qu'elles appartiennent au systure allotropique sur les gros tème hexagonal. grains. Acier 'à 1,00 de carbone. — 10 Tome XVII, 1900.