Annales des Mines (1899, série 9, volume 16) [Image 234]

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CONSTRUCTION DE LA GALERIE SOUTERRAINE

l'eau s'est élevée jusqu'à 165 mètres au-dessus du barrage de la galerie inférieure. Nous montons une grosse pompe capable d'exhaurer

3 à 4 mètres cubes d'eau par minute de 275 mètres de profondeur (hauteur du puits E. Biver); et, au commencement de l'année 1900, nous reprendrons l'avancement de ces galeries. Comme je l'ai dit en citant M. Oppermann (p. 335 et suiv. de ce mémoire), on avait dû, avant 1888, exécuter dans la section de Gréasque-Fuveau une série de barrages; j'ai donné (Pl. V) la position de ces barrages. Barrages.

Ils avaient été 'calculés par M. Michel, ingénieur des Arts et Manufactures, depuis longtemps déjà attaché à la

Société des Charbonnages. C'est lui qui a étudié ceux de Gardanne, et je reproduis ci-dessous ses calculs Ici, surtout, oit la pression de l'eau pouvait atteindre 400 mètres, les barrages devaient être placés en plein rocher solide et sain. La galerie devait avoir, au point choisi pour la construction du barrage une section aussi réduite que possible, afin de réduire la pression totale de l'eau; nous avons creusé une galerie de 1m,20 de largeur et de 1'1,80 pour chaque barrage de hauteur sur une longueur de 15 mètres, .et nous l'avons placée à peu près au milieu de cette .galerie en l'encastrant solidement dans des entailles au rocher. Le barrage de dou« .Épaisseur de béton du barrage. blage en briques, niveau Léonie (cote 122), a une forme cylindrique à génératrices Verticales; ceux de. Gardanne ont une forme sphérique qui est préférable. « Le rayon -intérieur r' de la sphère étant de 1m,50. l'épaiSseur E du barrage est donnée par la formulé de Combes :

E=-

tO

.q

. q -H

DES MINES DE GARDANNE A LA MER

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dans laquelle q est la pression par centimètre carré 'que l'on veut faire subir aux matériaux employés, et H la hauteur d'eau en mètres derrière le barrage : H 400 mètres.

« Cette formule de Combes n'est applicable qu'a des barrages soumis à de faibles pressions, car elle entraînerait à cette conséquence que, pour une certaine pression limite, telle que 10q . H 0, E est infini (ce qui est inadmissible).

Nous ne nous sommes donc pas servis de la formule de Combes pour le calcul de l'épaisseur du barrage. Nous avons employé la même méthode que pour le barrage en briques construit en 1888 au niveau Léonie (cote 122), qui nous avait donné pleine satisfaction, car

ce barrage était sous pression depuis cinq ans, sans

qu'il se fût produit la moindre fuite. Cette méthode, dans laquelle nous avons assimilé le barrage à une voûte chargée sur son extrados de la pression de .l'eau et où nous avons appliqué les épures de Méry et de. Durand-Claye,

est décrite en détails dans la note ci-après annexée Considérations techniques qui m'ont servi dans l'établissement des barrages de Castellane-Léonie et de Gardanne. L'épure ci-jointe (Pl. XII, ,fig. 8), dans laquelle nous avons pris r' 1,50, E 31'1,80 à l'échelle de Orn,01 par mètre pour les longueurs et de 0m,0001 par tonne pour -le poids, nous prouve, par les surfaces communes xmyn et x,' m'y' , que les trois conditions générales d'équilibre du barrage sont satisfaites. Nous avons supposé seulement la moitié de droite de la voûte, ciné nous avons divisée en six voussoirs par des joints fictifs 01, 02, 03, etc., 07; nous avons supposé que la pression de l'eau ne se faisait sentir seulement que sur les trois premiers voussoirs, soit sur une longueur de la demi-voûte de MR 0,56 3 =-- 1m,68, car au-delà de R le rocher n'a pas été enlevé, et les entailles sont en .redans, ainsi que l'indique l'épure. En ne con-

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