Annales des Mines (1899, série 9, volume 16) [Image 233]

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CONSTRUCTION DE LA GALERIE SOUTERRAINE

DES MINES DE GARDANNE A LA MER

à laquelle doivent arriver les deux galeries : inférieure

un barrage P ; les matières solides qu'elle transporte se déposeront entre N et P. De temps à autre on ouvrira le barrage P et on nettoiera la galerie. D'ailleurs, en poussant ces deux galeries simultanément, nous parons aux difficultés d'aérage et d'écoulement des

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(d'écoulement), supérieure (de roulage) à proximité du puits ; elle a une pente descendante vers la Madrague de 1/2 millimètre par mètre ; l'autre part de la cote 10,50 avec une pente légèrement montante, calculée pour qu'elle rencontre la galerie supérieure à 4 kilomètres du puits ; cette distance est la longueur extrême de ces deux galeries, que l'on estime pouvoir faire du côté de Gardanne. Putts

E Eiver

C-alerie

Galerie

su 'neure lufene

Flu. 16.

Supposons que les deux galeries ne soient poussées qu'a, 3 kilomètres, par exemple, du puits E. Biver : la galerie inférieure venant de la Madrague, qui se serait prolongée suivant OA jusqu'au puits E. Biver (,fig. 16 cidessus), rencontrera en 0 la galerie inférieure à contre-

pente venant du puits E. Biver. Plus tard, les eaux afflueront des travaux de Gardanne et de Gréasque-FuVeau dans la galerie de la Mer par une galerie dans la couche Gros-Rocher, à la cote 18 au point de rencontre avec la galerie supérieure, point M. Grâce à un puits MN, elfes descendront dans la galerie inférieure et de là reflueront Vers le puits et vers le point 0.

Du côté de la galerie inférieure Madrague, le passage sera libre, mais du côté du puits .l'eau sera arrêtée par

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eaux au front de taille pendant la période de leur exécution.

Il ne nous a jamais paru possible de pouvoir percer plus de 4 kilomètres de galerie par Gardanne sans que le débit des sources rencontrées, joint à celui des venues. d'eau dans les travaux, n'excède nos moyens d'exhaure, à moins de les rendre excessivement onéreux. Il suffit que ces 4 kilomètres soient exécutés quand l'attaque Madrague ne sera plus qu'a, 4 kilomètres du puits E. Biver. Nous nous exposerions par une exécution plus hâtée à des frais d'exhaure Nous pouvions aussi, dans la période de percement des galeries, craindre une surprise, la rencontre d'une venue d'eau supérieure à nos moyens d'exhaure, d'on paralysie de' nos travaux d'extraction. Pour parer à cette éventualité, nous avons placé des barrages dans la galerie supérieure à 305 mètres du puits E. Biver, dans la

galerie inférieure à 300 mètres du même puits. Je reviendrai plus loin sur l'exécution de ces barrages. D'après la coupe de M. Dieulafait, nous devions rencontrer, à 1.025 et 1:225 mètres du puits, des failles verticales probablement aquifères ; nous avons poussé la galerie jusqu'à 1.200 mètres du puits'; à ce moment, les terrains de la galerie, composés de calcaire marneux et des schistes ne donnaient pas plus de 250 litres par minute. Cependant nous les avons arrêtées à la fin de 486; nous les avons muraillées, en 1897, sur 190 mètres pour la galerie supérieure à son extrémité, et sur 260 mètres pour la galerie inférieure à son extrémité ; nous étions en plein Bégudien.

Les barrages établis dans la galerie cnt été fermés, et