Annales des Mines (1899, série 9, volume 16) [Image 185]

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CONSTRUCTION DE LA GALERIE SOUTERRAINE

Les terrains traversés dans le tertiaire ont été- des .argiles, des marnes gréseuses, des bancs de grès tendre (safre), des bancs de poudingue affectant la forme lenticulaire.

Ils étaient secs, sauf au passage des poudingues où il se produisait régulièrement des suintements d'eau, dont l'ensemble a fourni un débit de 1 mètre cube à la minute ou 17 litres environ à'la seconde, du kilomètre 0 au kilomètre 2,806..

Les poudingues qui nous obligeaient à reprendre l'emploi de la niasse couple ont quelque peu retardé l'avancement.

Le 1' janvier 1892, le puits Saint-Joseph étant foncé jusqu'au niveau de la galerie et étant en relation par un travers-bancs avec l'axe de celle-ci, ce puits fut arme de câbles en fils de fer, et, le 9 janvier, deux galeries .étaient commencées à partir du travers-bancs, marchant suivant l'axe de la galerie et se dirigeant l'une vers la Madrague, l'autre vers Gardanne. La machine de fonçage du. puits servit pour l'extrac-

tion des déblais, et un ventilateur Ser, établi près de cette machine et mû par une locomobile de. 10 à 15 chevaux de force, assura l'aérage des galeries en cul7de-sac, grâce à la cimette bien. inlée .et utilisée ,pour le .retour

d'air. A cet effet, elle aboutissait dans. l'un. des, deux compartiments du puits, séparés par une cloison étanche., et ce compartiment était mis lui-même en, relation avec

le ventilateur par un conduit maçonné (Voir Pl. VI, fig. 20), Le 22 mai 1892, les deux attaques conduites l'une -vers l'autre par la Madrague -et par Saint-Joseph se rencontraient au point 2.136,25, et nous constations que M. Lcing

avait été assez habile dans ses opérations géométriques et la conduite du travail pour que les deux tronçons de galerie, faits simultanément, fussent mathématiquement

DES MINES DE GARDANNE A LA MER

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en prolongement l'un de l'autre pour la direction et la pente. Au moment de la rencontre, l'attaque allant vers

Gardanne était au point 2.755,70. L'attaque Madrague-Gardanne, poursuivie après ce percement, atteignait 2.810',50 le 11 juin 1892. En ce point elle touchait au calcaire. Les terrains traversés dans les deux tronçons de galerie partant du puits Saint-Joseph ont été Entre Saint-Joseph (2.535,87) et 2.136,25 Des argiles roussâtres, calcareuses, Des argiles gréseuses, de

de....

2.535,87 à 2.300,00 2.300,00 à 2.136,25

Entre Saint-Joseph (2.535,87) el 2 810,50 Des argiles calcareuses, de 2.535,87 à 2.730,1)0 Un banc de poudingue, de 2.730,00 à 2.786,00 Des argiles grises roussâtres, gréseuses, puis grasses, de 2.766,00 à 2.788,50 Et enfin une brèche composée de cailloux et blocs de calcaire à Chama empâtés dans de l'argile rouge, de 2.788,50 à 2.810,50

Lors de la reprise des travaux d'avancement de la

galerie,- après la clôture des formalités d'expropriation Le 8 décembre 1890, la galerie était au kilomètre. Le 1°' janvier 1892, Le 11 juin 1892,

Il avait donc été fait, en dix-huit mois En 1891, l'avancement journalier moyen a été de

En 1892, du l'r janvier au 11 juin,

il

0,225,00 1,520,50 2,810,50 2,585,50 4'°,317

a été fait

1.290 mètres, y compris 673111,25, exécutés par le puits Saint-Joseph.

Entre 1.520,50 et 2.535,87 (puits Saint-Joseph), nous avons obtenu, par attaque, un avancement journalier moyen, muraillement compris, de 4,902, avec minimuni, en février, de 3111,590, par l'attaque Saint-Joseph, avec