Annales des Mines (1899, série 9, volume 16) [Image 184]

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CONSTRUCTION DE -LA GALERIE SOUTERRAINE

dans le' puits à 95 mètres an-dessus du niveau de la mer. I. - ATTAQUE MADRAGUE..,

Traversée du tertiaire. Description du chantier. Les dessins fig. 12 à 18 de la Pl. VI montrent comment nous avons conduit le travail dans le tertiaire. Les chantiers successifs étaient au nombre de quatre

A l'avancement, un chantier de mineur creusant une première galerie de 11,85 de hauteur sur 2',50 de largeur; A 10 mètres en arrière, un chantier de mineur pour le creusement du stross A 20 mètres en arrière, un chantier de maçons bâtissant le radier et les pieds-droits de la cunette A 30 mètres en arrière, un chantier de maçons pour l'établissement de la voûte. Dès que les pieds-droits étaient montés, on établissait la voie définitive.

Pour permettre le passage des wagonnets de déblais prodnits à l'avancement ou dans le stress à travers les ateliers des maçons, on établissait sur tréteaux une voie franchissant le vide du stress et se prolongeant jusqu'à l'avancement.

Disposition des coups de mine. Les coups de mine, au -.nombre de neuf par. volée, étaient disposés comme l'indique le croquis, trois par trois, dans des plans verticaux et parallèles, et normaux au front de taille. On les poussait à une profondeur de 0'1,80 à 0,90, et on tâchait de faire en sorte que les fonds des neuf trous se trouvent dans un même plan vertical normal à la galerie. Les coups étaient tirés, dans l'ordre des numéros du croquis fig. 2.

DES. MINES DE GARDANNE A LA MER

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Pendant un certain temps nous avons fait partir tous les coups de mine-- ensemble, au moyen d'une machine électrique composée de vingtdeux éléments au bichromate de potasse accouplés en tension; puis nous avons renoncé à cette manière d'opérer, après ,

avoir reconnu que les coups laissaient moins de culots lorsque nous faisions exploser d'abord les trous du centre, et ensuite ceux de la 'périphérie. Les trous de mine étaient percés au moyen de la perforatrice, rotatiVe Berthet, dont

nous avons déjà donné le dessin.

FIG..

A chaque poste il -y avait trois hommes à l'avancement

se :servant de la perforatrice, plus un chef de chantier qui les aidait, mais ne se servait pas de cet outil. Quatre manoeuvres aidaient les -mineurs à enlever les déblais lorsqu'on revenait au chantier après le tirage d'une volée; mineurs et aides travaillaient à déblayer le front de taille de façon à ce qu'on puisse remettre en station les affûts des perforatrices ; puis l'es mineurs se mettaient à percer

les trous, et les manoeuvres continuaient à charger les déblais.

Il y avait trois postes, de huit heures par vingt-quatre heures,. et le relèvement dès ouvriers se faisait au chantier aux heures fixes de six heures du matin, deux heures et dix heures du soir. Nous sommes ainsi arrivés à faire trois volées par poste, soit un avancement. de 2",06 .en huit heures. Les. chantiers du stross et de la maçonnerie, tant de la cunette .

que de. la .galerie; .suivaient aux distances précédemment indiquées.