Annales des Mines (1899, série 9, volume 15) [Image 35]

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de cet affleurement, en face de Castelnau-de-Durban, atteint 4 kilomètres. Sur tout ce parcours, le dévonien forme deux îlots de dimensions très différentes, séparés par les schistes, attribués par les auteurs susnommé S au Carbonifère. La bande principale règne sitr toute la partie Sud, en s'appuyant constamment sur le silurien. Son bord anté-

rieur forme une sorte de golfe profond au Sud de Cazalas, revient vers l'Ouest jusqu'à la ferme dite de Sarrat, pousse de là une ramification nouvelle vers le Nord et revient ensuite dans une direction à peu près rectiligne Ouest-Est, passe au Nord d'Esplat, au Sud du château de Larbont et aboutit enfin au pied de l'escarpeMent dévonien qui porte la chapelle d'Alzen.

L'autre pointement forme une bande étroite entre les deux ruisseaux de l'Artillac et de l'Arize. Le bord septentrional de cette bande est recouvert par le trias et le permien. Sa largeur ne dépasse pas 8 à 900 mètres. Dévonien de Celles et de Saint-Antoine. Le dévonien de Celles et de Saint-Antoine, qui est loin de présenter un développement comparable à celui du groupe précédent, forme d'abord un petit pointement sans importance au village même de Saint-Antoine. Son autre

affleurement, beaucoup plus important, s'étend dans la direction Est-Ouest, depuis le col de Rouy jusqu'à Montségur et Taoulat, pénétrant ainsi dans la vallée du Lossel,

ce qui lui donne une longueur d'environ 13 kilomètres sur une largeur maxima qui atteint 3 kilomètres au méridien de Freychenet, pour se réduire à 600 mètres environ,

un peu plus loin, au col de La Lauze. Comme le précédent, il repose au Sud sur les schistes siluriens et est recouvert au Nord par le trias. Description du niveau phosphaté. La description du niveau phosphaté, étant donné que sa position géolo-

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giqüe au contact du calcaire griotte et des schistes carbonifères est désormais connue, n'est autre que celle chi contact de ces schistes avec le dévonien, dans les limites de cette dernière formation. Les schistes ne dépassent pas le Salat. Entre cette rivière et Grabious, village situé sur le versant Sud de la chaîne de montagne dont le pic d'Eychenne est le sommet culminant (altitude : 919 mètres), le contact est formé par des schistes stériles et des dolomies. Gisement de Grabious. A Grabious où des .travaux dépendant de la concession de manganèse de Las Cabesses

sont en activité, on exploite, comme dans le gîte principal, des lentilles de carbonate de manganèse au sein de la griotte. Les travaux ont rencontré, à peu de dis-

tance de l'entrée principale, la couche à nodules qui affleure, d'ailleurs, sur le contact, visible à la surface

même du sol, à peu de distance en amont des galeries d'exploitation, dans le ravin. Il -.n'a été encore fait sur .ce point, aucun travail de reconnaissance.

A partir de Grabious jusqu'à la mine proprement dite de Las Cabesses, on suit aisément, sur le versant du ruisseau du Nert (rive droite), l'affleurement de la couche, reconnaissable aux nombreux nodules de phosphate de chaux épars sur le sol et dans les champs. Au lieu dit des Granges, une excavation montre de très nombreux nodules en place dans une terre jaunâtre résultant de la décomposition superficielle de la couche. La distance qui sépare Gi-abious de la mine de Las Cab.esses est de 1.800 mètres environ, jalonnée de nodules sur tout le

parcours.

Gisement de Las CabesseS. La mine de Las Cabosses est, avec les gîtes de Cannes et d'Argut, la seule mine de France oh, à ma connaissance, on exploite d'une manière