Annales des Mines (1899, série 9, volume 15) [Image 32]

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56 MÉMOIRE SUR LES PHOSPHATES NOIRS DES PYRÉNÉES

MÉMOIRE SUR LES PHOSPHATES NOIRS DES PYRÉNÉES 57

Vallées de la Garonne et de Luchon (Haute-Garonne).

des calcaires à goniatites du dévonien supérieur, des nodules noirs paraissant appartenir à des fruits. Ces nodules se trouvent dans un lit mince, servant de base aux grès rouges de cette localité (*)

La griotte donnant lieu, dans toute la région de SaintBéat, Martignac, Cierp, etc., au confluent de la Garonneet du Gave descendant de Luchon, à des exploitations importantes de marbre, je me suis empressé d'aller examiner le contact entre cette formation et les schistes sus-j acents

Le gisement classique de Cierp, qui forme un grand anticlinal visible depuis le chemin de fer, comprend plusieurs assises concentriques de griotte. La couche extérieure est formée d'un calcaire compact, blanc, macrlé. de rouge; la griotte d'un rouge vif, qui est l'objet pria:cipal de l'exploitation, reste au centre du pli. Le grès rouge, considéré comme triasique, recou le pli vers le Nord. Cependant, dans les éboulis contact, on constate la présence d'une assise très de schistes argileux gris bleuâtre et d'un grès à' graifisfins, s'écaillant par plaquettes, qui forme le terme de, passage.

Le dévonien supérieur est beaucoup plus développé.

dans le Val d'Aran ; mais il est composé aussi de schistesbleuâtres et de grès. Un peu au-dessus de Marignac, il existe une dolomie. roussâtre dévonienne, couronnant la griotte et cachée

en majeure partie par les éboulis de grès rouge et des. poudingues qui se sont formés aux dépens de ce grès. En résumé, dans la région considérée on passe directement de la griotte aux grès rouges, et les points on le terme de passage entre ces deux formations est resté visible ne montre que des schistes bleuâtres et des grès, sans traces de couche phosphatée. La présence de la couche à nodules dans ce mince témoin schisteux, entre griotte et grès rouge, avait été signalée dès 1865, par M. Hébert. Ce géologue a recueilli en effet, à Cierp, « au-dessus

h

Gisements de Saint-Girons à la Bastide-de-Sérou et à Je donne (Pl. Il, fig. 1) un

Foix (Ariège). - Situation.

plan général, à l'échelle de

1

220.000e

, de la longue bande

de terrain dévonien qui s'étend sans interruption depuis Saint-Girons jusqu'aux environs de Foix, au col de Bouich,

elle est arrêtée par le grand massif granitique de la Bargillière, pour reprendre ensuite de l'autre côté de ait

l'Ariège, aux environs de Saint-Antoine et de Celles, forp-iani ainsi deux bassins allongés,, séparés l'un de l'autre ar l'Ariège. J'ai découvert les phosphates dans l'eue -et

.uutre de ces formations.

Comme disposition générale, je dirai que cette bande dévonienne Saint-Girons-Foix, aussi bien que celle de Saint-Antoine, ont- l'ensemble de leur direction orienté

suivant une ligne Est-Ouest; qu'elles s'appuient toutes deux, au Sud, sur les schistes siluriens qui forment les contreforts de la chaîne centrale des Pyrénées dans cette région et que leur bord septentrional est recouvert par des terrains secondaires, le Trias en général. Géologie. La géologie de cette région a été l'objet de travaux assez nombreux. Elle est intéressante à plusieurs titres. D'abord la multiplicité des terrains d'âges très divers qu'on rencontre sur des espaces relativement restreints, rend nécessaire, pour éviter les confusions, une étude attentive des formations souvent très réduites comme épaisseur, qui peuvent représenter cependant tout

un étage géologique. Ensuite cette région est certaine(*) B. S. G. F., 2' série, t. XXIII, année 1865-1866, p. 304.

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