Annales des Mines (1898, série 9, volume 14) [Image 290]

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SUR UN NOUVEL ALLUMEUR DE SURETÉ

RAPPORT A LA COMMISSION DU GRISOU

mèche soit dans un espace clos, soit dans une lampe de sûreté, d'oit on ne retire la mèche que lorsque la combustion de la poudre est assez avancée dans celle-ci pour qu'il n'y ait plus au dehors de projections de particules

nients, il présentait ceux d'être un peu délicat pour être mis entre les mains d'ouvriers, et de pouvoir se déchirer pendant l'écrasement dê" la région contenant l'ampoule

incandescentes (combustion sur une dizaine de centimètres environ).

Un certain nombre d'appareils de ce genre, en usage dans les houillères, ont été décrits dans les Annales des Mines(*), les uns employant l'allumage par une aniorce

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d'acide sulfurique.

Le nouvel allumeur, imaginé par la même maison et soumis à la Commission du grisou, permet, comme le précédent, d'allumer la mèche dans une atmosphère grisouteuse et de l'abandonner immédiatement, aussitôt allumée, tout en étant d'un maniement beaucoup plus simple et en

fulminante (pistolet des mines de Lens), les autres, l'allu-

supprimant les dangers de déchirure de l'enveloppe de

mage Or la lampe -de sûreté (lampe de Johnson et

l'allumeur.

Howatt, lampe Petit), d'autres enfin en utilisant l'échauffement de l'air par compression brusque (briquet pneumatique Bourdoncle).

Avec ces différents appareils, il faut toujours attendre plusieurs secondes pour passer d'un coup de mines au suivant, ce qui limite notablement le nombre des coups que l'on peut allumer en batterie, et exige l'emploi de mèches assez longues. ..La maison .Davey, Bickford, Smith et Ci° de Rouen, avait déjà tenté de remédier à ces inconvénients au moyen d'un allumage par réaction chimique Cl: une petite ampoule

de verre contenant de l'acide sulfurique, entourée d'un mélange de chlorate de potasse et de sucré, et placée dans un tube en cuivre., communiquait le feu, par suite de

l'échauffement produit en écrasant l'ampoule avec une pince spéciale, à la mèche sertie hune extrémité du tube, tandis que les gaz se dégageaient par l'autre extrémité, munie de rondelles de toiles métalliques. Cet allumeur, essayé avec succès dans plusieurs houillères, avait donné de nombreux ratés dans d'autres ; entre autres inc,onvé(*) Note sur l'allumage des coups de mines dans les exploitations grisouteuses, par M. L. JANET, ingénieur au Corps des Mines (4nr.a. des Mines. 1891, 9° série, t. I, p. 351). (**) Ibid.

Ce résultat est atteint par l'emploi d'une capsuleamorce spéciale présentant en petit la disposition d'une lampe Davy. Elle est, en effet, consCoupe tituée, ainsi que le montre le croquis ci-contre

I° D'une amorce A au fulminate, renforcée ;

2° D'une spirale B en laiton, impré-

gnée d'une petite quantité de pulvérin ;

3° D'une gaine en laiton C, dans laquelle est introduite la mèche jusqu'à un diaphragme D formant butoir ;

4° D'un tissu métallique E en fils de laiton très fin de 33 X 33 1.089 mailles au centimètre carré, empêchant le contact direct des produits de la combustion et de l'atmosphère extérieure, comme dans une lampe de sûreté, et fortement serti sur l'amorce d'une part, sur la gaine C de l'autre, qu'elle réunit ensemble. La spirale Bempêche les déformations de ce tissu pendant l'emploi ou le transport de ces allumeurs. Il n'y a pas de couture longitudi-

nale dans le tissu dont l'étanchéité est obtenue par un recouvrement du tissu sur lui-même d'une demi-circonférence environ.