Annales des Mines (1898, série 9, volume 13) [Image 188]

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368 EXPÉRIENCES ET THÉORIES SUR LE TUBE _DE PITOT

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ET SUR LE MOULINET DE WOLTMANN

Voici, en effet (fig . 8 et 9), à titre d'exemples, deux. cas oh l'on constate bien que les points expérimentaux, marqués par des croix, se rangent sur des courbes à allure

Effectivement, j'ai constaté, par une expérience directe, qu'un anémomètre pour lequel la constante a était égale

hyperbolique.

vitesses de rotation du manège supérieures à 0m,25 par seconde (*); tandis que, d'après la formule linéaire à deux termes y=--- a ± bn, avec laquelle on aurait a-= l'appareil devrait déjà se mouvoir à partir de cette dernière vitesse. On pourrait croire que, si l'appareil ne se met pas en route pour des vitesses comprises entre 0"1,14 et 0'1,25, c'est parce que le frottement au départ est plus élevé qu'en marche. Mais cette explication doit être écar-

I (fig 8) est donnée par celle de mes séries d'expériences oit je suis descendu le plus bas comme vitesse .

Orn,31. 0.15

---

'

0.10

0,05

tée. Il est facile, en effet, de lancer la roue mobile en

n

-

à 0,08 environ, ne se mettait en route que pour des

soufflant dessus. Même après avoir été lancée, elle s'arrête si la vitesse d'entraînement du manège ne dépasse

- -

pas Om,25 par seconde. 5m

I1D

Fin. 9.

II (fig . 9) est la courbe qui se déduit du tarage d'un anémomètre de Combes, publié par MM. Aguillon, FumaL et Murgue dans leur rapport (*).

Le premier tarage d'anémomètre qui ait été publié, celui indiqué par Combes dans son mémoire de '1838, pré-

sente aussi très nettement le même caractère. Nous pouvons encore remarquer que, d'après la forme de la relation (29), l'appareil ne doit commencer à tourner que pour des vitesses notablement supérieures à la valeur du coefficient a; car, pour n =-- o, on a (32)

vo

2

Vu"

± c'

qui est plus grand que a. (*) Loc. cil., p. 594 Ce tarage et celui indiqué par Combes, dont je vais dire un mot, sont, à ma connaissance, parmi tous ceux qui ont été publiés, les seuls qui comprennent des vitesses suffisamment faibles pour servir à vérifier la théorie.

Il va de soi que, pour réussir ces expériences, il est nécessaire de se mettre à l'abri des courants d'air, même très faibles, et de s'arranger pour que la rotation du manège soit parfaitement uniforme ; sans quoida plus petite irrégularité suffit pour que la roue se mette en mouvement, au moins de temps à autre.

On le voit, l'expérience est d'accord avec la théorie pour montrer que l'on doit introduire dans la formule des

anémomètres un terme en -1, et, par conséquent, adopter' l'expression (29)

v = a + bn

-c-

Toutefois ce terme complémentaire, il faut bien le dire, n'est intéressant que pour de faibles vitesses, inférieures à 1 mètre ou même 0m,50 par seconde, et encore l'erreur (*) De vo = 0.,25 et a = 0m,08 on tire c = 0,038 pour l'appareil expérimenté, ce qui s'accorde bien avec la valeur qui se déduit de la courbe de tarage. Tome XIII, 1898.

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