Annales des Mines (1897, série 9, volume 11) [Image 56]

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RAPPORT SUR LES EXPÉRIENCES DE BLANZY

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arrière de la maçonnerie au premier cadre, semblent indiquer, toutefois, un léger recul du massif. On peut pénétrer dans la partie rétrécie correspondant au siège, qui est intacte et sans fissure. L'égrènement du béton ne commence qu'au voisinage immédiat du siège plan, dans la partie ou le tampon s'est

moulé avec violence, tandis que la partie centrale des lits de bois et des premiers lits de carton était arrachée par inertie et projetée à quelques mètres dans la galerie. Les positions des débris de planche et de carton sont

relevées sur le plan fig. 4. Les projections de bois s'étendent jusqu'à 30 mètres du massif et celles de carton jusqu'à 10 mètres.

CONDITIONS D'ÉTABLISSEMENT DES DYNAMITIÉRES 105

tituant la véritable garantie du système, indépendamment de fuites secondaires. La Commission pense, d'ailleurs, que la perfection de l'obturation observée peut être attribuée à des conditions

favorables et normales, qui n'étaient pas réalisées dans ses essais antérieurs effectués dans des capacités métalliques résistantes. Ces conditions favorables résultent 1° De la porosité des terrains, qui concourt avec le refroidissement à réduire avec une extrême rapidité les pressions développées par l'explosion

20 De la forme en T donnée à la dynamitière, qui décharge le dispositif d'obturation des surpressions dues aux oscillations de la masse gazeuse dans la chambre de

Les fig. 1 et 2, Pl. II, représentent les photographies

détonation.

Ces déformations présentent une analogie frappante avec'

Les balances manoméAppareils enregistreurs. triques placées dans la galerie d'accès, à 6 mètres en avant du massif de béton, permettent de conclure au passage d'une surpression minima de 04,180 par centi-

prises par les ingénieurs de la Compagnie de Blanzy, et montrent la déformation du tampon.

celles des tampons antérieurement expérimentés par la Commission et permettent de conclure à l'identité de fonc-

tionnement. Les parois de l'orifice rétréci du siège ne montrent ni érosions, ni traces de fuites gazeuses. Un fonctionnement aussi complètement satisfaisant n'avait été observé que 5 fois sur 12 expériences analogues effectuées par la Commission à échelle réduite ; dans les autres cas, des fuites plus ou moins importantes s'étaient fait jour sur la surface du siège, sans. que toutefois, dans aucun cas, l'atténuation due au système obturateur cessât d'être suffisante pour transformer le phénomène d'explosion.

Aussi la Commission est-elle d'avis qu'il y a moins lieu

d'insister sur le résultat entièrement favorable de cette expérience que sur l'identité de fonctionnement constatée

au point de vue de la détérioration du tampon, entre l'expérience en grand et les nombreux essais qu'elle a effectués à échelle réduite, la résistance du tampon cons-

mètre carré. Des balances, situées à 20 mètres et 27 mètres en avant du massif et fonctionnant par aspiration, ont indiqué une dépression minima de 0kg ,090 par centimètre carré. Deux appareils ,à écrasement, situés à 12°,30 et 161°,30 en avant du massif, ont fourni des écrasements respectivement de 5/100 et 4/100 de millimètre, qui conduiraient à admettre le passage de surpressions de 3kg,110 et 24',900 par centimètre carré. Un appareil de même type, placé à 31 mètres, n'a donné aucun écrasement. Bien que ces derniers nombres ne puissent être admis

qu'avec réserve en valeur absolue, eu égard à la petitesse des déformations observées, il est certain que des surpressions importantes se sont produites au moment du fonctionnement du tampon. Il y a lieu de penser que ces pressions, de durée très courte, n'ont produit aucun effet