Annales des Mines (1897, série 9, volume 11) [Image 55]

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RAPPORT SUR LES EXPÉRIENCES DE BLANZY

CONDITIONS D'ÉTABLISSEMENT DES DYNAMITIERES 103

être utilisé que dans le cas d'un raté- du premier système d'amorçage.

élevé, on pouvait observer l'orifice de la galerie d'accès, au fond de la carrière, et la région du sol située directe-

Enregistrement des pressions clans la galerie d'accès. Divers appareils enregistreurs ont été dispbsés dans la

ment au-dessus de la chambre d'explosion. La mise de feu, produite électriquement -depuis le poste d'observation, a donné lieu à un bruit sourd accompagné d'un léger tremblement du sol.

galerie d'accès, pour obtenir quelques données sur la valeur des pressions produites par les fuites gazeuses subsistant malgré l'obturateur ou par l'onde comprimée résultant du déplacement du tampon. Deux types d'appareils ont été répartis sur la lon-

gueur de la galerie. Le premier type est constitué par des balances manométriques en usage dans l'artillerie de la marine pour la mesure du souffle des bouches à feu. Dans ces appareils, un plateau de section connue reçoit l'action de la pression. Lorsque la pression ou la dépression surpasse la tension antagoniste d'un ressort exactement taré, le plateau se déplace, et ses mouvements les plus légers sont indignés par le déclenchement d'une languette. L'appareil fournit une valeur. Minima de la pression ou de la dépression produite. Dans le deuxième type d'appareils, un piston de section connue, soumis à l'action de la pression, écrase un cylindre de cuivre dont la loi de déformation est connue.

La Commission, en l'absence de toute donnée sur l'ordre de grandeur des effets à enregistrer, a cherché à obtenir, par les balances manométriques, des indications relatives à la valeur minima de pressions très faibles (1 à 2 dixièmes de kilogramme par centimètre carré). Les appareils à écrasement devaient, au contraire, enregistrer des pressions supérieures à 3 ou. 4 kilogrammes par centimètre carré. EXÉCUTION DE L'EXPÉRIENCE N6 1, - Relevé des obser-

Un abri en charpente avait été ménagé au point représenté en a sur le plan fig. 1 . De ce point vations.

Aucune projection ne s'échappe de la galerie. Un wagonnet disposé à l'entrée ne subit aucun déplacement. On aperçoit un faible tressaillement du sol, au-dessus de la chambre (l'explosion, avec un léger soulèvement d'une pièce de bois reposant sur la terre à cet endroit. Au bout de quelques secondes, une fumée jaunâtre peu épaisse se dégage de l'orifice de la galerie, sans vitesse appréciable.

Une cabane en planches de 2 mètres de côté, représen-

tée en G sur le plan fig. 4, a été déplacée de 15 millimètres ; les autres constructions voisines, plus lourdes, n'ont subi aucun mouvement.,

Le puits, foré à 15 mètres de la chambre d'explosion et descendant à son niveau, n'a subi aucune déformation. Les mêmes observations négatives s'appliquent à une

galerie dépendant des travaux de la mine de Blanzy, située à 170 mètres de profondeur et passant sensiblement au-dessous de la dynamitière. Un chef mineur, qui s'y trouvait au moment de la détonation, a entendu le bruit sans observer aucun mouvement dans les terrains. La ventilation de la galerie d'accès 4. été rapidement obtenue jusqu'au tampon, par l'emploi d'un ventilateur à bras. Les cadres de soutènement de la galerie n'ont pas été déplacés ; seul, le chapeau du premier cadre, attenant au massif de béton, a été légèrement déplacé par les projections, sans cependant quitter ses montants. Le massif de béton paraît intact. Une petite cassure dans le raccordement arrière de la maçonnerie au niveau du sol, et la flexion de planches réunissant la tranche