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ÉTUDE ADMINISTRATIVE
SUR LES MINES DE RANCIÉ
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galerie de ce nom. Sorti au jour et livré aux muletiers par charges de 75 à 90 kilogrammes, le-minerai descendait ainsi aux magasiniers dii hameau de Cabre, soit à
avant, comme aussi les objections élevées pour faire. échouer les projets élaborés; il est même intéressant de
480 mètres en verticale plus bas que la place--au minerai.
mêmes contre les projets Mussy.
Programme de M. Mussy.
Le programme de
M. Mussy était le suivant :
Par la rectification de la galerie de Becquey, et en la dotant d'une voie ferrée, fa transformer en galerie de sortage, 'y descendre à cet effet les minerais exploités, tous situés au-dessus d'elle, par un ou deux plans automo-
teurs. Par là disparaissait le travail de bête de somme imposé aux mineurs pour remonter le minerai à SainteBarbe. Rendu au jour sur wagonnets, le minerai serait descendu à la route départementale par une série de paliers et de plans inclinés qui ramèneraient les wagonnets vides à l'entrée de Becquey, par la disposition déjà bien connue que -la Grand'Combe avait inaugurée sous le nom de plans bisautomoteurs. Un magasin général le recevait à Viedessos ; c'est là qu'arrivaient les vagonnets du fond de Becquey sans rompre charge, là que se trouvait
transporté le carreau de la mine et qu'était -vendu, par un préposé de l'Administration de Rancié, le minerai au véritable prix déterminé par la Commission ad. hoc. Les petits trafics entre mineurs et magasiniers disparaissaient en même temps, soit que ces derniers, devenus inutiles, disparussent eux-mêmes, soit que chaque mineur, n'ayant plus à livrer au magasinier, mais au préposé de l'Administration, fût ainsi soustrait à l'action de son puissant intermédiaire. Ces projets, pour le dire en passant, n'étaient pas, en principe, nouveaux. Dès 1818, les ingénieurs s'étaient préoccupés d'amener sur la route le minerai d'une façon plus économique, et l'on peut voir dans le livre de François (p. 161.
et suivantes) les diverses idées mises en
constater qu'elles se Sont reproduites exactement les, Opposition violente. Dès qu'ils furent connus, ceuxci furent l'objet d'une si violente opposition que l'Administration supérieure crut prudent c'était, d'ailleurs, dans la nature des choses de diviser le programme, en deux parties. Tout ce qui était travail de mine proprement dit pour l'amélioration des tranSports intérieurs' fut autorisé et entrepris de suite par les ingénieurs. Tout ce qui était travail extérieur fut considéré comme devant, être soumis à une enquête locale.
Exécution partielle du programme des travaux intérieurs. La première partie se partageait elle-même en deux : la transformation de la galerie Becquey en voiede roulage, et l'organisation des couloirs ou plans inclinés intérieurs devant amener tous les minerais à ce plus bas niveau. Disons de suite, pour n'y plus revenir,. que, en 1865, la galerie Becquey avait enfin été l'objet de l'amélioration projetée, et que l'on avait pu transporter ainsi dans les régions avoisinantes les trois quarts de l'Office _des Mineurs. C'était un grand bienfait qui s'était traduit par une diminution de 0,20 par volte (*), soit
3,30 par tonne, dans le prix de revient, partageable naturellement comme avantage entre les mineurs et les maîtres de forges. Ajoutons que c'est, de toute, la conception de M. Mussy, la seule chose qui soit demeurée. Vers 1869, les plans intérieurs qui devaient achever la suppression du remontage à dos et du muletage entre Sainte-Barbe et Becquey avaient bien fini, eux aussi, par (*) MUSSY, Annales des Mines, 6. série, t. XIV, p. 269.