Annales des Mines (1895, série 9, volume 8) [Image 107]

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NOTE SUR LA CONSTITUTION DU MIDI

DU BASSIN HOUILLER DE VALENCIENNES.

si on de modifier l'hypothèse émise par M. Bertrand, admettait, comme faille de transport, la faille d'Abscon. Encore resterait-il à voir si la faille d'Abscon, relative-

véritable bord du bassin, tandis qu'à Azincourt, on serait dans le lambeau de poussée ? 2° On serait tenté, à première vue, de s'étonner, comme

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ment peu connue, est un accident assez continu pour qu'on puisse lui attribuer ce rôle. Nous croyons, en outre, devoir formuler maintenant, contre le fond même de l'hypothèse, quelques objections tirées des faits exposés jusqu'ici

10 Nous croyons avoir démontré que le gisement de Douai en entier doit être considéré comme en place, tandis que, si on assimile la faille d'Abscon à une grande surface de charriage, toute la partie du bassin, actuellement connue au sud de cet accident, constituerait un lambeau de poussée, arraché du véritable bord méridional du bassin et apporté sur la cuvette en place. La totalité du gisement de la concession d'Azincourt, exploité jusqu'à ce jour, appartiendrait dès lors au lambeau de poussée.

Or, nous avons dit plus haut que, par la bowette de l'étage de 311 de la fosse de Dechy, on a rencontré le calcaire exactement dans les mêmes conditions qu'aux trois fosses Saint-Auguste, Sainte-Marie et d'Etrceungt

d'Azincourt, savoir : même pendage d'environ 45° au sud et stratification concordante du calcaire avec le terrain houiller, sans apparence d'aucune faille au contact. La teneur en matières volatiles des dernières veines rencon-

trées avant le calcaire, concorde également bien : à Dechy, on n'a trouvé, après les charbons gras de 26 à 28 p. 100 de matières volatiles, que quelques passées

tenant de 22 h23 p. 100. A Azincourt, on n'a, au midi des veines grasses de 26 à 28 p. 100 de matières volatiles, qu'une seule veine, Louise ou Auguste, qui doit, semble-t-il, être identifiée avec Julienne de Saint-loch et au delb quelques passées. Ne serait-il pas surprenant qu'il en soit ainsi, si, à Dechy, d'une part, on avait atteint le

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l'a fait remarquer M. Bertrand, que le bassin houiller soit jalonné dans son milieu, sur toute sa longueur, d'une

succession de failles d'affaissement suivant la loi de Schmidt, alors que la poussée des terrains anciens du midi est incontestable, en dehors de toute hypothèse. soit qu'elle ait seulement replié la cuvette en forme d'U incliné, soit qu'elle ait produit un vaste recouvrement comme dans la région de Charleroi. On ne peut toutefois que s'incliner devant les faits : la constatation de la fosse Saint-Mark, relatée plus haut, semble prouver que le cran de retour est bien une véritable faille d'affaissement ; il

,en est de même, nous croyons l'avoir établi, des accidents improprement appelés aussi cran de retour, qui traversent le gisement de Douai des Compagnies d'Anithe et de l'Escarpelle. Dans le bassin du Pas-de-Calais, d'ailleurs, on voit coexister avec des failles de transport; suivant lesquelles se sont opérés de grands mouvements de poussée et de

charriage, des failles d'affaissement avec descente dû toit. Mais les premières sont en général peu inclinées .sur l'horizon, tandis que les dernières se rapprochent de la verticale et paraissent souvent traverser les premières. Le mouvement de poussée s'étant effectué sous un angle , on conçoit que des failles d'affaissement aient néanmoins pu se produire ensuite sous l'action prépondérante de la gravité. On peut d'ailleurs retourner l'argument en s'appuyant suries constatations faites à la fosse Saint-Mark. L'allure des veines recoupées paraît démontrer, avons-nous dit, que le cran de retour est réellement une faille d'affaissement avec descente relative du toit par rapport au Mur. Or, la faille d'Abscon n'est située qu'à quelques centaines

faible