Annales des Mines (1895, série 9, volume 7) [Image 310]

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612 LES SOURCES THERMALES DE NÉRIS ET D'ÉVAUX.

LES SOURCES THERMALES DE NÉRIS ET D'ÉVAUX. .613

M. Termier, qui a bien voulu examiner nos échantillons,

au milieu dé descriptions et de dénominations contracdictoires. Voici ce qui nous semble le plus vraisemblable à leur sujet Le puits de la Croix, qui tirait son nom jadis d'une croix placée sur le mur servant à l'enclore, est situé en dehors de l'établissement et aurait, dit-on, un niveau de' 0'1,40 supérieur à celui des autres sources. C'est un puits

y a reconnu également la présence du gypse_ peu fréquent et celle d'un minéral blanc formant soit un enduit terreux, soit de très petits cristaux transparents, qu'il considère comme de l'anglésite. Les bétons, que nous avons examinés dans l'espoir d'y rencontrer quelques cristaux de zéolithes analogues à ceux de Bourbonne, ne nous ont rien donné d'intéressant.

octogone de 4rn,77 de profondeur, 1"1,96 de circonférence

à la base, 1 mètre au sommet, qui sert de buvette. - CAPTAGE ET

1° Néris.

RÉFRIGÉRATION.

Le captage des sources de Néris est fort

mal connu ; les travaux profonds datent, comme nous l'avons dit, de l'époque romaine et n'ont jamais été vus dans notre siècle, aucune occasion ne s'étant présentée de les faire épuiser, comme on a eu à le faire à Bourbonl'Archambault en 1882. Les dispositions superficielles, qu'on pouvait encore apercevoir jusqu'en 1859, ont même

presque totalement disparu depuis qu'on a placé, audessus, les constructions du petit établissement. Cependant, par comparaison avec d'autres captages romains; tels que ceux de Bourbon-l'Archambault, de Plombières, -Évaux , etc., il semble bien vraisemblable qu'on a di creuser, à travers les terrains de transport, jusqu'au

granite, sur l'émergence de la source, une fosse plus ou moins profonde encadrée d'une muraille bétonnée et sur le pourtour de laquelle on aura, sans doute, revêtu le sol d'une couche de béton afin de renvoyer toutes les eaux dans la fosse centrale. C'est sur cette chambre souterraine que l'on aura, par une disposition identique à celle de Bourbon, placé les six puits déblayés complètement en 1832. Ces six puits, dont nous avons déjà dit un mot, étaient situés dans des conditions qu'il est bien difficile de démêler

l'intérieur du petit établissement et à quelques mètres de la source précédente, se trouve le puits de César ou Grand-Puits le plus profond de tous (5'1,39) avec 2'11,35 de diamètre à la base, 1"1,60 de diamètre à l'orifice. La margelle de ce puits est, suivant DurandFardel, coupée en deux par une cloison de maçonnerie qui sépare deux étuves, une pour chaque sexe. Aux angles de ce même bâtiment, il y avait en 1858, d'après Lefort, quatre puits innomés, dont deux à l'air libre et deux recouverts par des dalles. La même année, le Dr Maurin mentionne quatre puits, qu'il appelle : le puits Carré (3'1,75 de profondeur, 1'1,16 de diamètre); le puits Boirot, au-dessous (?) du puits de la Croix (même forme et même capacité que le puits Carré) ; les puits du Noyer et de Falvart-Montluc, au-dessous (?) du puits de César (4 mètres de profondeur et 1',16 de diamètre à l'orifice). Pour lui, le puits de César est le Grand-Puits. Quelques années après, en 1874, la reconstruction du petit établissement (1859) ayant masqué ces puits, M. de Gouvenain, quoiqu'il eût, en 1865 , dirigé des travaux à Néris, s'exprime ainsi dans un rapport de service « Il existe, paraît-il, outre le puits de la Croix, cinq puits principaux : le puits de César au centre et les quatre autres aux points cardinaux. Le puits de César seul s'aperçoit par un regard ménagé dans le dallage du grand établissement ». En 1872, le D Bonnet de Malherbe, qui appelle évidemment