Annales des Mines (1895, série 9, volume 7) [Image 303]

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598 LES SOURCES THERMALES DE NÉRIS ET D'ÉVAUX;

tout à fait analogues se firent sentir, entre trois et quatre heures du soir. k Teplitz, en Bohême, un spasme semblable se produisît le ier novembre, entre onze heures et midi : la source s'interrompit une minute, puis jaillit

toute trouble avec une violence extraordinaire (*). Au même moment, toutes les sources du Maroc et d'Algérie s'interrompaient ("*). B.

Température.

Les observations anciennes sur la température des sources de Néris donnent des résultats trop discordants pour qu'il soit possible de s'y fier. 11 est d'ailleurs facile d'expliquer ces discordances par la façon plus ou moins défectueuse dont les thermomètres étaient construits, dont les lectures ont été faites, encore dans l'eau ou au dehors, plus ou moins vite, etc. Les observations posté"rieures à 1840 concordent mieux. de César.

Puits de la Groix.

Puits Michel

(1766)

78.C.

75°,5

Philippe Boirol-Desserviers Falvart de Montluc. Lebret Folichon.

(1786) (1822) (1841) (1850) (1853)

45,5

De Laures... (1851 à 1853)

54 49 53 ,7 52 7 5352 ,7

Manrin. ,

52 ,9

50 ,8

.

.

.

(1856 à 1857)

(Observé sans doute avec un thermométi \

à alcool, défectueux au-dessus de 40^J

51

52 ,2

51,8

(*) Voir Joseph Stepling,, .71,1ylitatio de cfriea mulationis lhermarnin Teptirensjuni fade 1 eo.vembri 1755 (Prague, 1763), et Reuss, Die Bd ter von Te,ddX (Prague. 1835). (**) On 'a;évalué la Vitesse de.propagivion de l'onde séismique à Lishonne-,'en- 1755, à 510 mètres .par s.reonde -(de Lapparent; Géologi- , .p. 529). I.e temps nécessaire pour parcourir ,les 1.500 kilomètres qui séparent Néris de Lishon Ife aurait été alors de 56 minutes. De Néris à Diurbon, la différence d'heure n'aurait pas dû dépasser tune hiinule'.

LES SOURCES THERMALES DE 'NERIS ET D'EVALIX. 599

En 1857, le Dr Maurin a obtenu comme moyenne pour les diverses sources Puits

Source perdue à l'extrémité gauche

Puits de César.

Puits de la Croix,

Puits Carré et puits Doriot.

de Falvart

du gond

de Montluc.

établissement.

52°,9

50,8

50"C.

19°,2

27°,28

Ces diverses sources n'étant, ainsi que nous l'avons dit, que des branchements superficiels d'une même venue profonde, on doit prendre, comme température des sources de Néris, celle de la source la plus chaude et, en même temps, la plus abondante : le puits de César, soit 53°

Quant aux variations de température d'une source à

l'autre sur un espace aussi restreint (15 mètres sur 5m,50), elles doivent tenir en grande partie à l'action d'eaux superficielles. M. Lefort a constaté, en effet (*), qu'en opérant avec des précautions spéciales on trouvait un léger excédant de minéralisation dans le puits le plus chaud, celui de César, ce qui ferait croire à un mélange d'eau froide dans les autres. On a voulu y voir, en outre, l'influence d'une montée plus ou moins rapide dans les terrains superficiels qui doivent exercer une action refroidissante. Cette hypothèse est fondée sur la remarque faite par quelques observateurs que l'eau de la source de César s'élève en bouil-

lonnant, par jets, tandis que celle des autres puits, notamment du puits de la Croix, est -tranquille et troublée seulement par des milliers de bulles gazeuses, qu'on voit

monter du fond à la surface ('). (1 Loc. cil., p. 21. Le Dr Maurin a vérifié (loc. cit., p. 55) que les bulles gazeuses niellaient, du fond à la surface du puits de la Croix, soit pour parcourir 4m,77, de 3 à 4 secondes. Il a, d'ailleurs, confondu cette vitesse d'ascension des gaz avec celle de l'eau, qui est différente.