Annales des Mines (1895, série 9, volume 7) [Image 281]

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NOTE SUR LA QUESTION DES POUSSIÈRES

EN ANGLETERRE.

entre les divers quartiers du New Pit. Deux ouvriers sou.lement travaillaient, la nuit du 13 au 14 novembre 1893, dans le district du sud-est où l'accident s'est produit. On exploite à Camerton cinq couches de la série de Iladstock ou de la série supérieure de la division du bassin houiller du Somersetshire. Ce sont des couches minces, d'épaisseur variant de

Les poussières n° 1 et n° 2 ont été ramassées près du point d'inflammation X; la. poussière n° 2 avait été déposée depuis, tandis que la poussière n° 1 avait été soulevée par l'explosion, et elle est indiquée comme étant

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.

légèrement brûlée.

En l'absence de toute indication sur les matières stériles qui peuvent être mêlées au charbon, il serait

0rn,30 à Orn,60; on les exploite par grandes tailles ou long wall; on est obligé de sortir au jour un vagon de stériles pour quatre de charbon. Encore que généralement par conséquent le vide en arrière des fronts de taille soit entièrement remblayé, cependant, dans les couches les plus puissantes, la partie remblayée paraît rester plus ou moins vide entre les murs dressés le long des galeries : tel semblait être notamment le cas dans le district du sud-est de la grande couche, où a eu lieu l'inflammation, entre le front de taille et le point originaire de l'explosion. Ces couches donnent des charbons à longue flamme. M. le professeur Dixon, membre de la Commission royale, qui a visité la houillère après l'explosion comme mandataire de cette Commission, a donné les cinq analyses suivantes pour la composition, après dessiccation, des poussières recueillies par lui en divers points des galeries:

inutile de s'arrêter aux observations que pourraient suggérer ces analyses (*).

Depuis cent ans qu'on exploite la mine Camerton, on. n'y avait jamais reconnu trace de grisou, pas plus d'ailleurs que dans les mines voisines ouvertes sur les mêmes couches, et cela nonobstant les nombreuses failles qui sillonnent leurs travaux. Il est vrai qu'avant l'accident on n'avait jamais cherché spécialement le gaz à Camerton ; on se bornait à dire qu'on n'avait jamais vu qu'il eût marqué aux chandelles dont on se servait pour l'éclairage. Quelques jours après l'accident, des recherches attentives ont été faites sans résultat par le professeur Dixon:

.

avec la lampe à hydrogène de Clovv-es, qui permet de re-

connaître une teneur de 1/4 p. 100. On a même barré. systématiquement pendant deux semaines le quartier de. l'accident, sans y trouver ensuite trace de grisou. On a donc admis qu'il n'y en avait pas le moindre élé-

ment lors de l'accident (1. NUMÉRO 1

r4.3

NUMÉRO 2

.,,,:.

c cà.'

Matières volatiles.. Carbone fixe Cendres

30,71 44,41

40,60 28,2 59,30 45,6 26,2 » 25 ,02'

NUMÉRO 3

,. .,., e, e

38,2 61,8 "

100,00 100,00 100.0 100,0

, ,J.,,

NUMERO 4

.e,

NUMÉRO 5

e.,

El I?'

,.

,-,

17,20 35,0 31,81 65,0

24,64 38,25

39,0 61,0

50 , 03

37,11

,,

»

.,.

a

18,45 53,6

15,98 164 67,10

(') Ainsi on ne laisse pas d'être étonné, a priori, que la poussière n.1, qui est indiquée comme ayant été _brillée par l'expie.-

4',

»

100,00 100,0 100,00 100,0 100,00 100,0

.

sion, ait une teneur en matières volatiles, cendres déduites, plus élevée que les poussières n" 2, 3 et 4. (**) La preuve est-elle péremptoire? Si le gaz était provenu d'accumulations successives dans le vide qui se trouvait immé-

diatement en amont du point d'inflammation, on ne pouvait plus en trouver après l'accident. Il n'est pas contestable toutefois que tout concorde a. écarter l'hypothèse d'une explosion de grisou.

À,