Annales des Mines (1895, série 9, volume 7) [Image 91]

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ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DES PHOSPHATES

traiter que par le procédé basique. Or, l'industrie métallurgique des Asturies ne comporte actuellement que trois centres, à savoir 10 La fabrique de Miérès, située sur la ligne de Gijon à Léon, à 47 kilomètres de la mer. Cette fabrique, qui exploite les mines et usines qui appartenaient autrefois à la Société de Santander et Quiros, possède des hautsfourneaux de petites dimensions, fondant des minerais de Bilbao mélangés d'une faible proportion de minerais dévoniens phosphoreux.

La fonte brute qu'ils produisent est partiellement transformée en fer puddlé, le reste sert comme fonte de deuxième fusion. Il n'existe pas de convertisseur Bessemer. 20 Aciérie Duro et C1° à la Felguera. Même formule de traitement que Miérès : minerai de Bilbao avec 1/5 ou 1/4 de minerai dévonien et un peu de minerai magnétique, très fusible, de l'ouest de la province (Tapia).

L'acier est produit sur sole Martin neutre, garnissage

en fer chromé. Il n'existe pas de convertisseur Bessemer.

L'usine produit surtout des aciers profilés ou des tôles d'acier doux très recherchées et vendues très cher. 3° Usine Moreda à Gijon : un petit haut-fourneau de

construction récente avec récupérateur Cowper - Siemens.

La fonte est puddlée dans la même usine, qui fait principalement les profilés de petites dimensions; elle a une tréfilerie bien organisée." Elle n'emploie que du Bilbao pour ses fers de qualité. L'ensemble de la consommation locale des minerais dévoniens n'a pas dépassé 40.000 tonnes en 1893. Composition des minerais dévoniens des Asturies. Ces minerais ont la composition moyenne suivante

ET SUPERPHOSPHATES.

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Pour .100.

Peroxyde de fer

72

Silice

16

Alumine Chaux.

à 73 Ç =-- 51 à 52 p. 100 fer métallique. à à 2

3

Oxyde rouge de manganèse. Acide phosphorique

0,50 à 0,50 0,10 à 0,15

"Cl

Arsenic, cuivre, etc.

i'""

j =phosphore 0,60 à 0,70 p. 100.

traces.

La perte au feu varie de 5 à 6 p. 100. L'humidité est faible, ces minerais étant très rocheux et le fer s'y trouvant à l'état de peroxyde anhydre. Elle ne dépasse pas 1 à 1,5 p. 100. La proportion de menu passant à travers un crible à trous ronds de 2 centimètres de diamètre ne dépasse pas 10 p. 100.

Une autre raison majeure qui s'est opposée jusqu'à présent à l'exploitation de ces minerais, est la cherté des transports par rails. Enfin, il n'y avait pas de port convenable permettant d'embarquer rapidement ces minerais sur des vapeurs de 15 à 1.800 tonnes. Le port de Gijon , comme je l'ai dit plus haut, ne peut guère recevoir que des petits vapeurs de 7 à 800 tonnes qui s'échouent à chaque marée faute de fond le long des quais. De plus, l'entrée du port est difficile à prendre à cause des nombreux récifs qui l'avoisinent.

Mode de gisement. - Les minerais de fer forment une

série de couches interstratifiées dans le terrain dévonien moyen, constitué principalement par des alternances de schistes et de quartzites. On distingue deux groupes de couches, à savoir Le groupe de Llaneres Le groupe de Candas.