Annales des Mines (1895, série 9, volume 7) [Image 83]

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ÉTUDE SUR L'INDUSTRIE DES PHOSPHATES

ET SUPERPHOSPHATES.

mouture plus fine, afin: de rendre leur assimilation plus facile ; on exige ordinairement le passage au tamis de

rations relativement importantes. En outre, ils doivent absolument être précédés ou suivis de bluteries. Durant les essais, on a constaté combien il eSt facile de manoeuvrer les meules horizontales, dans le cas où un corps dur, de silex ou même de fer, s'introduit entre

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100 et même 120.

Pour -robtenir ces résultats, on a essayé de tous les systèmes de broyeurs, mais aucun ne peut atteindre,

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dans' une première opération, le degré de finesse voulu ; on doit donc se servir de bluteries pour recueillir les produits ayant acquis la finesse exigée et éliminer les refus, ou pions, assez nombreux, qui retournent aux broyeurs, ou qui sont ensachés provisoirement et traités ensuite;

les meules. Il n'en est pas de même dans les meules

dans ce cas, ils encombrent souvent le magasin. Ces opérations nécessitent une plus-value -de main-d'uvre

çoit un ou plusieurs sacs de phosphates irrégulièrement

qu'il importait d'éviter. On a employé et on emploie encore des appareils de mouture très variés. Les plus répandus sont les moulins à boulets allemands (Kugelmutile), les moulins à boulets à force centrifuge (système Morel) et enfin les meules à blé ordinaires ou une combinaison de ces divers appareils. On semble tendre à préférer le travail avec des meules spécialement disposées pour le traitement des phosphates. Ces meules n'ont pas les inconvénients des broyeurs, ni ceux des meules verticales ou autres engins analo-

d'exploitant qui n'ait eu à se plaindre de ce désagrément, qui l'inscrit en perte. Uexemple le plus frappant se trouve à l'usine de Violaines, de la Société des Phosphates de Pernes, dirigée par M. Samuel de Mollins. Cette usine livre des phoS..

gues; elles n'absorbent, comme force motrice, que le frottement de l'axe dans le boîtard et celui, presque insignifiant, du pivot en acier de 30 millimètres de diamètre, enfin la résistance qu'entraîne le travail des produits. Leur excellent effet utile a été constaté dans des essais comparatifs provoqués dans différentes usines.

verticales qui, dans le cas d'écartement pour le passage d'un corps trop dur, laissent s'écouler une quantité relà,

tivement assez grande de produits non broyés et qui sont quand même ensaché. Des lors, si le client aperbroyés, il refuse tout l'envoi. Il n'existe peut-être pas

phates naturels destinés à l'agriculture. Les produits traversent le tamis 120 et l'on obtient régulièrement ce résultat en faisant passer les matières dans des meules verticales utilisées comme broyeurs préparatoires, puis en les terminant entre les meules horizontales. Dans ces conditions, le blutage peut être évité et les produits ensachés tels quels à la sortie des meules. II. - Classement par courant d'air.

Ce mode de traitement est appliqué à Cuesmes que) et en France.

Les autres broyeurs, à arbres sur coussinets, absorbent tous une plus grande force motrice ; leur effet utile est donc moindre. Les frottements sont considérables,

ils s'échauffent souvent faute d'un graissage continu, que la poussière paralyse, s'usent rapidement, inégalement, et motivent ainsi de nombreux arrêts et des répa-

Procédé appliqué à l'usine d'Etaves. - Je vais le dé4crire tel qu'il fonctionne actuellement dans les usines dé la Société anonyme pour l'enrichissement des phosphates à Etaves (Aisne).

Ce procédé, purement mécanique, a été breveté par