Annales des Mines (1894, série 9, volume 6) [Image 291]

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DOSAGE PONDÉRAL ET VOLUMÉTRIQUE

calciner, pour obtenir l'oxyde rouge Mn304. On obtient ainsi très simplement le dosage du métal. Pour un dosage oxydimétrique, on n'aura qu'a recueillir sur un filtre, laver et faire passer dans une fiole ou un verre, où l'on procédera au dosage gazométrique ou au dosage volumétrique de l'oxygène. Comme, d'après la formule, 6 atomes de manganèse correspondent exactement à 5 atomes d'oxygène disponible, pour passer de celui-ci au métal, on devra multiplier le poids de l'oxygène par le coefficient :

6.111n

= 330

,

ho.

5.0 80 L'opération étant extrêmement simple et rapide, cette

méthode m'a paru susceptible d'applications fréquentes et, comme le point de départ en avait été contesté (*) après la publication de mes premiers résultats, j'ai attaché une importance toute particulière à étudier les circonstances

qui peuvent influer sur son exactitude, de manière à la mettre tout à fait hors de doute. Ces circonstances justi-

fieront les détails dans lesquels j'ai dû entrer dans la suite de ce travail ("*).

1° Composition du précipité. -. Je me suis tout d'abord proposé de fixer d'une façon certaine l'état d'oxydation du manganèse en faisant la précipitation dans les conditions les plus simples. Une solution de sulfate de manganèse a été préparée

et le titre en a été vérifié par trois procédés différents (1° évaporation et légère calcination du sulfate; 2° transformation en oxyde rouge ; 3° transformation en sulfure); 50 centimètres cubes de la solution renfermaient 545 milligrammes de manganèse. Prenant 50 centimètres cubes de cette solution, on y (*) M. Corgeu, Bull. Soc. ohim., 1890, I, p. '101, 59i et 781. (**) Bull. Soc. chim., 1893, I, p. 613.

DU CHROME ET DU MANGANÈSE.

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ajoute de l'eau jusqu'à former 400 centimètres cubes, on y verse 10 centimètres cubes d'eau oxygénée à 10 volumes, contenant environ 143 milligrammes d'oxygène disponible. On sursature rapidement par l'ammoniaque, qui forme aussitôt un précipité brun foncé, et on porte à 1000 pendant une dizaine de minutes. L'eau oxygénée en

excès est détruite par l'ébullition avec uh excès dammaniaque et le Précipité prend une consistance , qui le fait déposer assez rapidement. Après quelques minutes de 'repos, on décante le liquide clair, on le remplace par de l'eau ammoniacale et on chauffe de. nouveau à 100° pendant cinq minutes, afin d'être bien sûr que le précipité ne retient plus du tout d'eau oxygénée. On recueille sur un filtre, on lave à l'eau bouillante, puis on perce le filtre et on fait tomber l'oxyde de manganèse à l'aide d'un jet d'eau distillée dans une fiole, où on le traite par 10 centimètres cubes d'acide sulfurique pur mêlés à 100 centimètres cubes d'eau et par 20 centimètres cubes, exactement mesurés à l'aide d'une pipette, d'acide oxalique normal.

Lorsque la dissolution est complète, on fait couler avec précaution, jusqu'à apparition de la coloration rose persistante, une solution titrée de permanganate de potasse, de manière à déterminer la quantité d'acide oxalique qui n'a pas été transformée en acide carbonique par le suroxyde de manganèse. Le permanganate ayant été titré par comparaison à la fois avec l'acide oxalique normal et avec une solution normale de sulfate de protoxyde de fer et d'ammoniaque, le volume employé fait connaître la quantité d'oxygène qu'il a fourni pour compléter l'oxydation des 20 centi-

mètres cubes d'acide oxalique, et, par différence, la quantité qui avait déjà été empruntée au suroxyde de manganèse, c'est-à-dire l'oxygène disponible du suroxyde. On a fait successivement dix eSsais, en opérant chaque