Annales des Mines (1894, série 9, volume 5) [Image 261]

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BULLETIN;

direction Est-Ouest. Ce sont : Pié de Gallo, Bubiales, Todos San-

tos et San Cristoval. L'extrémité Sud est formée par la Tetilla, l'extrémité Nord par San Antonio. Le croquis ci-contre, à l'échelle de 1/25.000, extrait d'un plan dressé par M. Louis Galland, agent consulaire de France, donne la disposition de cette chaîne et des mines qui y sont exploitées. Voici l'état actuel de ces mines: la plus grande profondeur des travaux atteint maintenant 130 mètres ati-dessous du niveau du haut plateau, au socavon de la Virgen (la Tetilla travaille encore au niveau de son socavon); 180 mètres à Hos; 310 à San José, et 220 à Atocha. Les machines d'exhaure ne rejettent jusqu'à présent que 80 mètres cubes par jour, quantité minime quand on la compare, par exemple, à celle de Iluanchaca qui déverse plus de 9 litres par seconde, soit près de 800 mètres cubes par

.heures. On calcule qu'un quintal de minerai revient en moyenne entre 2 et 3 boliviens. Oruro semble appelé à produire des quantités de métal supérieures, attendu que, suivant une loi à peu près générale dans les filons boliviens, la teneur augmente avec la profondeur. Les mines actuellement exploitées sont à peine arrivées à la profondeur où les régions voisines ont rencontré leurs grands gisernents.

Le danger qui menace Oruro, comme d'ailleurs toutes les naines d'argent, est la dépréciation de ce métal. Reste à savoir si la plus-value des filons en profondeur compensera l'augmentation des frais et la baisse du produit. Le traitement des minerais se fait dans des usines mues par la force hydraulique et situées aux alentours d'Oruro, à quelques lieues de la ville (*) Ces établissements se nomment : Piloco, Peiia Blanca, Cantu, Obrajes, Socabella, Bellavista, Alantafia, Machacamarca, etc. Ce dernier établissement seul travaille sur une grande échelle. Il dispose de 150 chevaux-vapeur, dont 50 hydrauliques. Le combustible employé 'est la laquia (mottes d'excréments de lama), qui coûte 50 centavos par quintal (de 46 kilogrammes), la yarela, plante résineuse des hauts plateaux (environ 45 centavosle quintal), la tourbe 60 centavos le quintal, le charbon de bois 4,90 boliviens et le charbon de terre 5 boliviens. Jadis on traitait le .minerai dans des marmites de cuivre d'une contenance de 125 livres. Après l'avoir calciné dans de petits (*) Quelques mines envoient leurs minerais aux usines d'Antofagasta.

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Croquis des mines d'Oruro à l'échelle de 1/25.000, d'après un plan au 1/10.000 dressé par M. L. Galland, agent consulaire de France.