Annales des Mines (1893, série 9, volume 4) [Image 195]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

384

DES MATÉRIAUX HYDRAULIQUES.

PROCÉDÉS D'ESSAI

dans la direction de l'axe. Les chiffres donnés dans les tableaux représentent le gonflement moyen. Les mesures de gonflement faites par cette méthode donnent des résultats suffisamment concordants comme

le montrent les chiffres suivants relatifs à un même échantillon de ciment.

, Ciment

prompt naturel

placé dans l'eau bouillante.

.....

0,2 0

......

REMARQUES

1,5 3,4 3,-4 Immergé brusquement dans l'eau bouillante aussitôt la prise. 3,2 3,4 3,4 9

2,8 3,4

3,4 4,2 4,2

.

0,2 2,8

4

dans l'eau froide ans-

Iminer.-'6 sitôt la prise. 4

un peu ferme et immergé 24 heures après la prise.

90 et H> Essais de porosité et de perméabilité. La Commission d'unification des méthodes d'essai a défini un essai de porosité e.,L un essai de perméabilité. Des expériences semblables sont certainement intéres-

santes comme études générales sur les propriétés des mortiers, mais elles ne peuvent rien apprendre sur les qualités individuelles d'un produit hydraulique et ne peuvent par suite être utilisées pour les essais de réception. La porosité dépend exclusivement de la quantité d'eau employée au gâchage, du tassement du mortier et dc la quantité d'eau déjà entrée en combinaison au moment

des mesures, c'est-à-dire des grandeurs rigoureusement indépendantes de la qualité du produit. La perméabilité dépend pour la majeure partie des mêmes facteurs que la porosité, et accessoirement de la proportion de fine poussière qui est déjà déterminée pat un essai antérieur, peut-être enfin dans une très faible mesure de la nature chimique du produit considéré. Mais

385

cette dernière influence est trop faible pour pouvoir se manifester d'une façon certaine au milieu des autres causes plus importantes, et impossibles à conserver invariables, dont dépend le phénomène en question. Il ne semble pas d'ailleurs que personne ait encore songé sérieusement à .utiliser pour les réceptions ces essais de porosité et de perméabilité.

11. Essais de décounposition it l'eau de mer. Cette question des essais de résistance à l'eau de mer a une importance capitale. Si les essais d'immersion et de filtration à l'eau de mer définis par la Commission donnaient sur ce sujet une indication même approchée de la valeur des ciments, il faudrait, quelque imparfaits qu'on puisse les juger, les adopter avec empressement. Mais une confiance neerne aussi restreinte serait bien difficile àjustifier. La Commission d'unification n'a même pas tenté de le faire. Pour cet essai, et seulement pour celui-là, elle n'a pas présenté de rapport détaillé à l'appui de ses conclusions. Les méthodes actuellement essayées pour ces essais dans différents laboratoires et qui ont été adoptées sans modification importante par la Commission sont exclusi-

vement empiriques. On place au laboratoire des briquettes de ciment exposées -à l'action de l'eau de mer dans des conditions que l'on s'efforce de rendre identiques

a celles de la pratique. Mais pour cet essai, plus encore que pour tous les autres, cette identité est impossible à obtenir, et cela pour deux causes. En premier lieu l'action de l'eau de mer ne se manifeste que très lentement. Les études très complètes de M. Alexandre (*) sur ce sujet, montrent que dans l'essai par immersion les premiers indices de dégradation ne (*) Annales des ponts et chaussées, septembre 1890, p.131.