Annales des Mines (1893, série 9, volume 4) [Image 121]

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NOTE SUR L'EXPLOSION 'DE GRISOU

SURVENUE AU PUITS DE LA MANUFACTURE.

Saint - Étienne. Cette couche, de 3'1,50 de puissance à

couche la recette du puits du Treuil n° 1, à la cote 188. Une autre recette, à la cote 208,60, permettait d'accéder

l'aval, est séparée, dans la région centrale du champ d'exploitation, par un entre-deux schisteux de 1'11,50 d'épaisseur, de la petite 8' ou Grue, dont l'épaisseur atteint jusqu'à l",50. Vers le nord, l'épaisseur de la 8" s'abaisse à 2,40 et 2',20, celle de la Crue à 1 mètre ; au contraire, celle de l'entre-deux atteint Le relief de la 8n", dans l'étendue des travaux, présente

vers le centre un pli synclinal dont la ligne de thalweg, dirigée S.-O.N.-E., est inclinée au N.-E. La couche se relève, vers le N.-0., de la cote 220 à la la cote 420; un relèvement analogue se produit vers le sud. Ce champ d'exploitation était desservi par trois puits principaux 10 Le puits des Mottetières, ouvert à. la cote 498,44, a

deux recettes, aux cotes 415,15 et 391,50 : ce puits était un puits de retour d'air ; 2° Le puits de la Manufacture, ouvert a la cote 504,85, a également deux recettes aux cotes 327 et 316,57 : sur

ce puits était installé un ventilateur Guibal ; une petite partie de l'extraction ( 1/5° environ ) sortait en outre par ce puits ; 30 Le puits du Grand-Treuil, ou du Treuil n° 1, était le puits principal d'extraction : ouvert à la cote 496,35, il

a sa recette à la cote 188. Le même champ d'exploitation était en outre desservi par deux autres puits Le puits du Marais, ouvert à la cote 498,09, servant de puits à remblais ; et le puits de la Pompe, ouvert à la cote 521,58, qui servait à l'exploitation de la 11° couche et à l'aménagement de la 13'. La circulation dans ce champ d'exploitation était assurée de la manière suivante Les charbons descendaient las plans inclinés Mallet et Pataud, et atteignaient par un travers-bancs au mur de la

directement entre les deux plans des Artilleurs et du Mitron, qui relient le plan Pataud au puits de la Pompe. Les remblais étaient introduits par le puits du Marais et remontés le long du plan de Rigaud (ou traînasse) par une chaîne traînante jusqu'au sommet .cle l'exploitation, pour être ensuite répartis entre les différents chantiers. Enfin, le niveau supérieur des Mottetières était relié par le plan incliné des Mottetières au niveau de fond de

la Manufacture, qui communiquait avec la galerie de recette du puits de la Manufacture par le plan Raymond,

d'une part, et par un travers-bancs dit de Bessenet , d'autre part. A l'époque de l'accident, toute la région de la grande 8' qui avoisine les puits du Treuil et de la Pompe, sauf les massifs réservés sous la Manufacture d'armes, était depuis longtemps épuisée, et l'exploitation était en entier confinée dans l'amont-pendage du gîte au-dessus de la voie de fond de la Manufacture. En aval de la même voie s'étendaient sur près de 112 hectares les vieux travaux abandonnés.

On voit sur le plan (Pl. I, fig. 1) que la 8', qui s'était montrée très grisouteuse dans toute cette région, y avait été entièrement déhouillée. On avait seulement laissé des massifs importants de charbon au S.-0. du plan Mallet pour prévenir toute dislocation de la partie de la surface sur laquelle est bâtie la Manufacture d'armes ; l'exploitation y avait été faite par piliers tournés. Quant à la petite 8°,- elle n'avait été enlevée que sur une étendue relativement restreinte, du 'moins dans la portion du champ d'exploitation située à l'ouest des puits de la Pompe et du Treuil.

.§ 2. Aérage - Le ventilateur du puits de la Manufacture, qui était soufflant au moment 0.0 la catastrophe,