Annales des Mines (1892, série 9, volume 2) [Image 140]

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1810-1892.

274 LE GRISOU AUX MINES D'ANZIN. Compagnie proVu les observations de l'agent général de la priétaire des mines d'Anzin; 1810 et l'article Vu les articles 17, 48 et 50 de la loi du 21 avril

du décret du 3 janvier 1813, Arrêtons en temps d'orage le i° La Compagnie d'Anzin fera suspendre sujettes au feu grisou, tirage des mines dans les fosses qui sont les coupes; elle fera même alors remonter galeries qui sont 2. Elle fera crépir à l'argile les parois des formées en remblais; aspirateur; elle 30 Elle fera boucher sur son cadre le puits qui sera posé, fera pratiquer ensuite, au-dessous du bouchon degrés et elle élèvera une petite galerie qui sera inclinée de 45 de cette galerie une cheminée au-dessus de l'orifice supérieur en planches.

Infractions au règlement sur les lampes de sûreté. signaler des Au début de l'année 1833, on commence à part des mineurs actes nombreux d'imprudence de la Réussite, ne qui, dans le S travaux les plus dangereux de polir craignent pas d'imaginer toutes sortes d'artifices ouvrir leurs lampes. de la Les lampes, à cette époque, étaient pourvues fermeture à vis que nous verrons d'ailleurs subsister Compagnie; elles très longtemps dans les travaux de la étaient fermées par le lampiste du jour avant la descente du au moyen de clefs; seuls les porions et les lampistes l'aide desfond étaient porteurs de clefs semblables, à postes de quelles ils ouvraient les lampes éteintes aux conrallumage. Mais les mineurs étaient parvenus à se usaient fectionner de fausses clefs en bois, ou bien ils de macontre un caillou le pas de la vis de fermeture et à nière à la faire jouer librement dans son logement pouvoir l'enlever à la main. le porion « A Réussite, dit un rapport hebdomadaire,ouvriers se ayant trouvé plusieurs clefs en bois dont les une servaient pour ouvrir leurs lampes, on ordonna

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visite qui eut pour résultat de trouver dix-sept lampes ouvertes. Cette visite eut lieu à l'arrivée au travail des ouvriers à la veine ; ils savaient qu'a cette heure il n'y avait pas ordinairement de chefs au fond et, s'ils avaient l'habitude d'ouvrir leur lampe, ils l'ouvraient plus tôt parce qu'ils n'avaient pas tant à craindre d'être surpris. » Bleuse-Borne,` un ouvrier avait ouvert sa lampe et l'avait débarrassée de son tissu pour travailler à feu libre, le grisou s'enflamma et le brûla grièvement ; le malheureux eut assez d'énergie pour aller rechercher sa

lampe et la fermer afin d'éviter les rigueurs du règlement.

Vérifications trimestrielles de l'aérage. - Le comité d'exploitation, dans la conférence du 23 octobre 1833, prit au sujet de l'aérage des dispositions excellentes

« Vu l'extrême convenance de faire constater d'une manière régulière, à des époques fixes, l'état des foyers et communications d'aérage, et afin qu'il reste dans les archives de la Compagnie des traces de ces sortes de vérifications, le comité entendu, l'agent général décide que

1° Il sera fait tous les trois mois une vérification générale des foyers et communications d'aérage ainsi que des galeries d'écoulement;

« 2° Les vérifications seront faites par les employés qui seront désignés par l'agent général, et ils lui en adresseront un rapport spécial. » Excellente mesure qui devait être complétée plus tard par les jaugeages d'air, et qui eut pour résultat immédiat d'établir un contrôle régulier sur l'aérage et de diriger les efforts de chaque conducteur de travaux vers les questions si importantes de la ventilation. Mais, de toutes les causes d'inflammation, la plus fré-