Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 236]

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ÉTUDE SUR LES GÎTES MÉTALLIFÈRES

La grande colonne métallifère du filon Agnès se termine à une cinquantaine de mètres au sud du puits Vir_ ginie ; celle du filon Virginie ne se prolonge que d'une soixantaine de mètres plus au sud. On a vu que la première ne descendait guère au-dessous du niveau de 60 mè-

tres; en quelques points cependant les abatages ont pu .se continuer sans interruption jusqu'à 80 et même 100 mè-

tres. La zone comprise entre les niveaux de 100 et de 175 mètres est absolument stérile ; plus bas, on a retrouvé quelques petits massifs métallifères que l'on a 'suivis jusqu'au niveau de 250 mètres, limite actuelle des explorations en profondeur. Il est regrettable que cette limite n'ait pas pu être dépassée, mais elle ne pouvait guère l'être, étant données la section du puits Taylor et la puissance des machines actuellement installées sur c& puits. La venue d'eau y est de 600 à 700 litres par minute ; ni les pompes ni la machine d'épuisement ne pourraient fournir un travail sensiblement supérieur à celui

qu'elles donnent aujourd'hui. D'autre part, la substitution d'une nouvelle installation d'épuisement à celle actuellement en service serait pratiquement fort difficile et se ferait dans de mauvaises conditions ; enfin les dimensions du puits ne permettraient guère d'y installer une extraction par cages guidées, seule rationnelle pour les grandes profondeurs. On comprend donc que l'on ait renoncé, d'une manière probablement définitive, à poursuivre le fonçage du puits Taylor. Si l'on. reprend jamais l'exploration des zones profondes de la région de Roure, ce sera sans doute au moyen d'un puits spécial, ouvert sur des dimensions convenables et muni de machines assez puissantes pour. pouvoir atteindre une profondeur de 500 à 600 mètres. -

Les travaux profonds de loure n'ont guère porté que

sur le filon Agnès. Le remplissage de ce filon y conserve les mêmes caractères généraux qu'au voisinage de la sur-

DE PONTCHBAUD.

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face; il se compose de veines quartzeuses ramifiées dans un puissant filon de granulite. Seulement ces veines .quartzeuses sont à peu près stériles, au lieu de renfermer une forte proportion de galène, comme dans les niveaux supérieurs. L'appauvrissement du filon n'est pas accompagné ici, comme à la Brousse, d'un changement d'inclinaison ni d'une diminution de puissance filon Agnès plonge d'environ 80 degrés moyenne; le fond comme à la surface, et sa puissance vers l'est, au reste considérable jusqu'au niveau de 250 mètres. Le filon Virginie est beaucoup moins bien connu audessous du niveau de 100 mètres on s'est borné à y tracer le niveau de 225 mètres et à y constater des caractères analogues à ceux présentés par le filon Agnès à la même profondeur. A ce niveau, le filon Virginie est presque vertical., comme près de la surface son plongement change même assez fréquemment de sens. En direction, la colonne métallifère principale du filon Agnès -se termine à 50 mètres environ au sud du puits Virginie ; on a vu que celle du filon Virginie ne se prolonge guère davantage et se termine un peu avant le puits James, qui peut être considéré comme limite sud de la région productive de loure. indiquant la Les explorations ont été cependant poussées à 700 mètres plus loin dans la même direction; mais, à partir du puits James, elles Ont été exécutées exclusivement au niveau d'une galerie d'écoulement dite Stollen, dont l'orifice se trouve près du puits Agnès, à 18 mètres au-dessus de la galerie d'écoulement qui débouche en aval du puits Sainte-Marie. Elle n'ont donc fait connaître qu'une zone assez rapprochée de la surface, -car les deux puits qui les mettent en relation avec le jour, le puits du Manège et le puits Paul, ont l'un et l'autre une profondeur d'une quarantaine de mètres seulement. La région explorée, au sud des puits James et Virginie, présente