Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 197]

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BULLETIN.

heures autour de l'usine sans voir un arbre, ni même un arbrisseau : tout est détruit ; au lieu d'exploiter régulièrement des forêts admirables, on préfère les raser, sans souci des dégâts qui seront plus tard la conséquence de ce déboisement. Il est certain qu'il y a là beaucoup d'incurie et d'imprévoyance : mais il est juste d'ajouter que les Américains n'ont pas été meilleurs ménagers de leurs richesses forestières. Un seul côté de l'exploitation, à Ashio, a conservé un caractère rudimentaire, c'est l'abatage. Grâce au faible taux des salaires, qui varient de 0,30 k 0,40 pour les hommes, et pour les femmes de 0,40 à 0Y,20, M. Fouroukawa n'a pas trouvé avantage à introduire l'usage des perforatrices ni des explosifs, et on continue à abattre le minerai au ciseau et au marteau. Le minerai brut tient 18 p. 400 de cuivre. Au sortir de l'usine, la teneur du métal est de 95 p. 100. On l'envoie, en gueuses de 26 kilogrammes, à Tokio, où il est raffiné dans une usine qui appartient au même propriétaire. La production annuelle de l'usine d'Ashio est de 15.000.000 de livres, soit près de 8.000 tonnes de métal. (Extrait par M. Eu. DE 1311,is, ingénieur des mines, d'un Rapport adressé à M. le ministre des affaires étrangères, par M. KLonmiowsiii, consul de France à Yokohama, en date du 15 septembre 1891.)

GÎTES MÉTALLIFkRES DE PONTGIBAUD.

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ÉTUDE SUR LES

GITES MÉTALLIFÈRES DE PONTGIBAUD Par M. LODIN, Ingénieur en chef des mines, Professe, à l'École supérieure des mines.

INTRODUCTION

Les gîtes métallifères de Pontgibaud ont fait déjà l'objet

de deux mémoires insérés dans les Annales des Mines, l'un de M. Guényveau (1" sér., t. VII, p. 162 à 188), l'autre de MM. .Rivot et Zeppenfeld (45 sér. , t. XVIII, p.137 à 257 et 361 à 446) : ce dernier mémoire remonte à plus de quarante ans. Depuis cette époque les travaux souterrains ont pris un développement considérable et ont permis d'acquérir une idée plus précise de l'allure du faisceau métallifère ; d'autre part, l'étude géologique de la région a été faite récemment de la manière la plus complète par M. l'ingénieur en chef Michel Lévy ; ces deux circonstances, jointes au développement progressif de la science, permettent d'essayer aujourd'hui des rapprochements impossibles autrefois. Nous pensons donc qu'une étude nouvelle des filons de Pontgibaud peut présenter quelque intérêt, non seulement au point de vue purement descriptif, mais aussi à celui de l'analyse des lois générales régissant les gîtes minéraux. Nous ne reprendrons pas l'historique des anciens traANNALES DES MINES.

Tome I, 1899-