Annales des Mines (1892, série 9, volume 1) [Image 134]

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NOTE SUR LES RÉSULTATS DÉS TRAVAUX

mabilité des poussières de Ilossitz, soit par la capacité. moins grande de la chambre d'explosion de Segengottes. Des expériences ont été faites sur les cartouches dites de sûreté, dans lesquelles l'explosif brisant est entouré de matières meubles incombustibles telles que kieselguhr, sable, argile, que l'on mouille au moment d'employer les cartouches. Elles ont donné presque toujours des résultats favorables, mais la Commission autrichienne,

considère leur emploi comme d'un intérêt secondaire,

étant donné que, même avec une charge de 100 à 200 grammes de dynamite faisant canon, on n'a aucune inflammation dans les mélanges à 9 p. 100, à condition d'avoir fait un bourrage de 510 millimètres formé de sable humide ou de glaise sèche.

Des essais faits avec les explosifs au nitrate d'ammoniaque ( dont les résultats ont été publiés dans

l'OEsterreichische Zeitschrift de 1889, page 139, et ne sont pas 'reproduits dans les publications de la Commission) ont donné des résultats moins satisfaisants comme sécurité que la wetter dynamite, tout en produisant un effet utile plus considérable. Comme procédés d'allumage des coups de mines, la Commission constate que le cordeau. Bickford est peu sûr à cause des flammèches qui peuvent s'en dégager et allument, sinon les poussières, au moins le grisou à partir de 4,5 p. 100. La Commission recommande le système

d'allumage Lauer à friction, et en seconde ligne l'allumage électrique avec toutes les précautions habituelles. Pour combattre le danger provenant des poussières, la Commission autrichienne recommande l'arrosage des

DE LA COMMISSION AUTRICHIENNE DU GRISOU. 263'

nir, on doit employer les explosifs de sûreté auxquels, avec un bourrage de sable humide, on peut accorder une sécurité presque absolue. Si aux poussières s'ajoute une petite quantité de grisou (1/2 à 1 p. 100), on doit se servir d'un procédé d'allumage ne 'pouvant projeter de flammes au dehors de la mèche. Observations. - Les expériences de la Commission au:tric,hienne confirment pleinement les recherches faites en France, notamment à Liévin, et qui ont démontré de même l'inflammabilité des poussières par les explosifs brisants en cartouches libres ou bourrés avec des poussières, et l'influence remarquable de bourrages de sable même de très peu d'épaisseur. Nous terminerons en indiquant quelques-unes des recommandations formulées par la commission autrichienne sur la tenue des mines grisouteuses. L'aérage doit être tel que dans aucun cas la teneur du

retour d'air général ne dépasse 1,5 p. 100 de grisou et 0,5 p. 100 d'acide carbonique, soit 2 p. 100 en tout. Les mines grisouteuses sont divisées en trois classes d'après leurs conditions actuelles et astreintes aux règles suivantes d'aérage Première classe. - Mines peu grisouteuses (moins de 1 p. 100 de teneur totale de C2116 --1- CO' dans les retours. d'air).

On doit envoyer au moins 2 mètres cubes par homme. et par minute du poste le plus chargé ; un cheval doit être, compté pour quatre hommes. Deuxième classe. - Mines moyennement grisouteuses'

(1 à 2 p. 100 de teneur totale CUI'

CO2 dans les re-

chantiers, qui, lorsqu'il peut être convenablement exécuté,

tours d'air).

donne de très bons résultats. Dans les mines poussiéreuses sans grisou, on doit employer les explosifs brisants après avoir enlevé complètement les amas de poussières

3 mètres cubes au moins par homme et par minute. Troisième classe. - Mines très grisouteuses (plus de2 p. 100 de teneur totale).

par l'arrosage ou le balayage ; si l'on ne peut y parve-

Au moins 4 mètres cubes par homme et par minute..