Annales des Mines (1891, série 8, volume 20) [Image 315]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL

DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.

ter les frottements de ce piston, dont la course est extrêmement faible, on le forme d'une membrane flexible portant un plateau et dont les bords sont fixes. 11 convient de déterminer par expérience, en le chargeant d'un poids connu, la pression exercée par un tel piston. Dans la ma-

mais il reçoit des poids mobiles ; l'appareil qui permet la

-578

chine du colonel Maillard, le levier réducteur est

sup-

primé. Les machines du troisième genre, ainsi que celles du premier genre, indiquent clairement la réduction d'effort, souvent considérable, qui se produit sur les éprou-

vettes d'acier doux et autres métaux une fois que la striction a commencé. Au quatrième genre appartient la machine américaine Emery (Engineering, 1888, 1" sem., p. 462, 481, 512;

2e sein., p. 433 et 440; Génie civil, t. XII, p. 5 et 21), où l'emploi des couteaux comme axes d'articulation a été entièrement supprimé. On commence par réduire dans un rapport déterminé l'effort à mesurer, au moyen d'un sys. tème de deux diaphragmes de dimensions différentes. Chaque diaphragme se compose d'une sorte de soufflet métallique formé de deux disques minces sondés sur leurs bords. Ces deux disques sont presque au contact, mais présentent une série d'ondulations circulaires et

579

manuvre rapide de ces poids à l'intérieur d'une cage de verre , et sans l'ouvrir, mérite d'être signalé : les poids sont rangés verticalement en séries de dix égaux sur un support ; en abaissant le support à l'aide d'un levier sortant de la cage vitrée, on dépose les poids sur une série de petites saillies portées par une tige reliée au fléau de la balance ; mais l'écartement de ces saillies sur cette tige est un peu moindre que sur le support fixe, de sorte qu'en abaissant progressivement ce support, il dépose sur la balance d'abord un, puis deux, puis

trois poids et ainsi de suite. Une série de supports semblables, chacun avec son levier de manuvre, correspond aux diverses unités décimales des poids. La force de la

machine Emery, installée à l'arsenal de Watertown (États-Unis), est de 360.000 kilogrammes ; elle permet

d'essayer avec exactitude les plus petites éprouvettes. Une telle machine est des plus remarquables; toutefois pour la plupart des recherches de grande précision une force de 25 tonnes suffit ; et pour les essais pratiques exigeant de très grands efforts, l'extrême précision est

radiales qui assurent la continuité du liquide qui les remplit; le diaphragme est emboîté entre deux blocs métal-

Nous n'avons parlé jusqu'ici que d'essais à la traction ; la plupart des machines permettent aussi, par le rempla-

lique, l'un fixe, l'autre recevant la pression et dont la

cement de quelques pièces d'attache, les essais à la

course est inappréciable. Les deux diaphragmes étant en communication par un tuyau, la pression du liquide se transmet de l'un à l'autre et l'effort total est réduit dans le rapport de leurs surfaces. Dans la romaine à plusieurs

compression et à la flexion. On dispose quelquefois des machines pour des essais à la torsion. On peut faire usage d'appareils enregistreurs des circonstances de l'essai, portant en ordonnées les charges, et en abscisses les allongements (pour un essai de traction). Ces enregistreurs sont utiles, d'abord en rapportant diverses circonstances peu apparentes de l'essai, et notamment la limite des allongements élastiques, puis en Prévenant les erreurs d'observations ; on ne saurait trop recommander leur emploi, qui n'est pas assez répandu,

leviers qui mesure l'effort transmis par le second diaphragme, les articulations sont formées au moyen de lames minces d'acier encastrées sur deux bords parallèles et travaillant de champ ; on obtient ainsi une balance a

la fois très sensible, très exacte et très robuste. Le dernier levier de la romaine ne porte pas un poids curseur,