Annales des Mines (1890, série 8, volume 17) [Image 251]

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DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.

REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL

7e série, t. XVI, p. 151), et de Polonceau (voir Couche, voie, mat. roulant, etc., t. III, p. 366). Citons cependant la détente cinématique Bonjour, appliquée par la compa. gnie de l'Horme (Buchetti, M. à vap. à l'Exp., p. 32) : le collier d'excentrique unique porte trois articulations, une

qui reçoit la bielle de commande du tiroir principal, l'autre pour le tiroir de détente; la troisième est guidée par une tige de suspension articulée à l'extrémité d'un levier d'une sorte d'arbre de relevage commandé par un régulateur ; suivant la position de cet arbre, le motive. ment des tiroirs se modifie et l'admission est interrompue plus ou moins tôt.

Par contre, la détente Meyer, à deux taquets commandés par une vis à pas opposés, continue à être souvent employée ; rappelons que l'appareil Meyer convient bien pour une variation assez étendue de l'admission autour d'une valeur moyenne choisie à volonté, et qu'il s'applique aux machines à changement de marche, en calant l'excentrique des taquets à 180 degrés de la ma-

nivelle motrice, bien que le calage avec une avance angulaire un peu moindre puisse mieux convenir si la machine n'a qu'un sens de marche. On continue aussi à appliquer la détente Rider, qui dérive de la précédente, et où le taquet est un cylindre avec bords en hélice se mouvant sur une face correspondante du tiroir ; une rota«

tion d'un petit nombre de degrés du taquet autour de sa tige produit les variations de la détente. On peut supposer que la surface cylindrique, avec bords en hélice, dérive d'un triangle plan enroulé, le taquet triangulaire plan recevant un déplacement perpendiculaire à la tige qui le commande, quand on veut faire varier la distance de ses bords à ceux des lumières. L'auteur de la pr& sente revue a appliqué la détente Meyer sous cette der. fière forme au cylindre à haute pression d'une locom0. tive compound, exposée en 1889; c'est le tiroir qu'on

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peut à volonté déplacer sous le taquet, et comme de plus

les bords intérieurs du tiroir ainsi que ceux de la lumière d'échappement du cylindre sont obliques, ce dé-

placement transversal fait varier en même temps le recouvrement intérieur. On peut ainsi modifier la période de compression suivant la pression du réservoir intermédiaire, pression qui dépend de la détente dans le premier cylindre (voir la Revue ge'n. des ch. de fer, 2e sem. 1889, p. 164).

Comme variante de la distribution Rider, nous citerons la disposition adoptée pour la machine pilon des anciens établissements Cail (B., M. à vap. à l'Exp., p. 1), où le taquet de détente à bords en hélice est un cylindre com-

plet, entièrement contenu dans le tiroir. La machine à grande vitesse Bürgin (même ouvr., p. 46) possède deux tiroirs cylindriques concentriques.

Tiroirs avec taquets de détente à fermeture brusque. Au lieu d'être commandés par un mécanisme analogue à celui du tiroir, les taquets peuvent interrompre l'admission que donne le tiroir par l'action d'une butée qui les arrête, comme dans l'ancienne machine Farcot, ou bien qui fait agir un déclic, comme dans la disposition plus récente de MM. Weyher et Richemond. La position de la butée varie à la main ou par l'action du régulateur. Des

systèmes analogues sont ceux des machines Tangye (Engineering, 2e sein. 1886, p. 314), Hertay (Buchetti, M. à y. à l'Exp. de 1889, p. 17). Tous ces appareils ne se prêtent pas à une très grande vitesse de rotation. Dans le système Bonjour, le tiroir de détente se ferme

brusquement, non plus par l'action d'un ressort, mais par celle d'un petit piston auquel un robinet spécial distribue la vapeur ; ce robinet est commandé par une coulisse en relation avec un régulateur (Coste et Maniquet, distribution,. p. 212).