Annales des Mines (1890, série 8, volume 17) [Image 230]

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REVUE DE L'ÉTAT ACTUEL

DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES.

vapeur, représente le travail indique' de la machine; il correspond à un nombre déterminé de kilogrammètres, ou, à une échelle connue, à un nombre de calories équivalent (quotient par 424 du nombre de kilogrammètres).

compression, 3-4 et 1-2, le cylindre n'a aucune communication extérieure, et le poids total de vapeur et d'eau qu'il renferme ne peut varier. L'observation, portant sur

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Le rectangle ABCD représente, à la même échelle, le nombre de calories cédées aux parois du cylindre par la vapeur pendant l'admission (période 2-3). Pendant la détente (3-4), les parois cèdent au contraire de la chaleur à la vapeur ; le nombre de calories cédées est représenté,

toujours à la même échelle, par le rectangle

BEFG.

Pendant l'échappement anticipé et pendant l'échappement (périodes 4-1), les parois cèdent encore les nombres de calories représentés par les rectangles CHU et JKLM. Enfin pendant la compression (1-2), les parois reçoivent la petite quantité de chaleur MNOA. Dans l'état de régime, il y a égalité entre les quantités de chaleur

reçues et cédées par les parois ; aux quantités reçues déjà énumérées il faut ajouter la chaleur cédée par la vapeur dans l'enveloppe, et aux quantités cédées la quantité perdue au dehors par rayonnement et conductibilité. En faisant abstraction de ces deux termes correctifs, on aurait égalité entre les surfaces ABCD +MNOA, chaleur reçue par les parois, et la surface MLKIFIFEBM (trait pointillé), chaleur cédée à la vapeur. La figure, choisie parmi un des exemples donnés par l'auteur, montre bien quelle énorme quantité de chaleur,

comparée à celle transformée en travail, est cédée aux

parois, et quelle est la perte de chaleur, inutilement transportée au condenseur pendant l'échappement

(re-

froidissement au condenseur de Hirn). Comment obtient-on les éléments de cette représentation graphique? L'indicateur donne le diagramme 1-2-3-4, que nous divisons en quatre parties : pendant les périodes 2-3 et 4-1, le cylindre communique avec la chaudière et avec le condenseur ; pendant l'es périodes de détente et de

un nombre suffisant de coups de piston, donne le poids us

de vapeur (sèche ou à un degré d'humidité connu), qui pénètre dans le cylindre pendant la période d'admission, 2-3. L'expérience semble prouver (cette question a

prêté à de longues discussions) qu'au moment où cesse l'échappement (point 1) la vapeur est sèche et saturée dans le cylindre : comme on connait, par le diagramme

d'indicateur, sa pression et son volume, on en déduit immédiatement son poids d. On a donc, en 1 et 2, un poids us' connu dans le cylindre, et en 3 et 4, un poids également connu, us --I- us'. Connaissant, en chacun de ces

points, le poids, la pression et le volume du mélange d'eau et de vapeur, on peut calculer les proportions de vapeur et d'eau de ce mélange. Nous avons ainsi, du point 1 au point 2, un poids m- de vapeur qui passe d'un

état connu à un autre état connu, en absorbant un travail externe qu'on mesure sur le diagramme d'indicateur : on en déduit par un calcul simple le nombre de calories échangées avec les parois. Du point 2 au point 3, il y a encore passage d'un état connu à un autre état connu, avec production d'un travail externe mesuré sur le diagramme, et apport d'un nombre déterminé de calories par la vapeur entrant dans le cylindre : on en déduit la quantité de chaleur cédée aux parois. Pour la période 3-4, où il n'y a pas d'apport de chaleur par la vapeur, même calcul que pour 1 -2. Enfin pendant l'échappement, 4-1, on détermine le nombre de calories cédées par les parois d'après la remarque faite plus haut : la quantité de chaleur cédée par les parois (y compris la perte à l'extérieur) égale la quantité reçue (y compris celle cédée par la vapeur de l'enveloppe). Ces

calories, cédées par les parois pendant l'échappement,