Annales des Mines (1890, série 8, volume 17) [Image 66]

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SERVICE DU MATÉRIEL ET DE LA TRACTION

60 p. 100. Les uns et les autres doivent tenir au moins 18 p. 100 de matières volatiles et au plus 15 p. 100 de cendres.

Essais des charbons. Tous les charbons sont essayés au laboratoire afin de déterminer la quantité d'eau qu'ils renferment, leur teneur en cendres, leur teneur en carbone solide, et enfin la quantité de matières volatiles qu'ils contiennent.

Les charbons maigres et demi-gras sont en outre essayés dans deux chaudières de locomotives spéciale. ment disposées, afin de pouvoir déterminer leur pouvoir de vaporisation, la quantité de charbon consommée par heure et par mètre carré de grille, le poids des résidus qu'ils laissent (cendres de la boîte à fumée, du cendrier, mâchefer), et de connaître les diverses particularités auxquelles donne lieu leur combustion. Dans la chaudière, la vapeur, au lieu de servir de force

motrice, sert en partie à produire un tirage

artificiel

dans la cheminée ; l'excès passe à l'air libre. L'intensité de ce tirage, réglé à volonté, est mesurée par un manomètre à eau directement en communication avec la boîte à fumée. Un manomètre métallique donne la pression de la vapeur en atmosphères. Deux injecteurs Friedmann alimentent chaque chaudière au moyen de l'eau contenue dans un réservoir exactement cubé par centimètre de hauteur; un flotteur muni d'une tige graduée permet de constater la hauteur de l'eau. La grille est du type Bel. paire. Le feu est allumé avec une quantité de charbon qui n'est pas comprise dans l'échantillon servant à l'essai. Lorsque la chaudière est sous pression, on commence l'expérience en ayant soin de noter l'heure, le niveau d'eau du réservoir et de la chaudière. Le feu est conduit

aussi régulièrement que possible, et de façon que le

DES CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT BELGE.

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tirage soit indiqué par une dépression du manomètre qui diffère suivant la nature du combustible.

La dernière pelletée du charbon d'essai étant jetée sur le feu, on clôture l'expérience lorsque la pression est descendue d'une 1/2 atmosphère. On rétablit alors

le niveau de l'eau dans la chaudière à la hauteur initiale. La différence du niveau de l'eau dans le réservoir constatée avant et après l'essai, le poids du combustible employé, la surface de grille et la durée de l'essai permettent de calculer tous les éléments recherchés. Il ne

reste qu'a peser les cendres de la boîte à fumée et du cendrier, et le mâchefer, pour être renseigné sur le pouvoir de vaporisation du charbon, sa propreté et la façon dont il supporte le tirage. L'essai se pratique en général sur 600 kilogrammes. Voici les résultats que donnent les principaux charbons employés :