Annales des Mines (1889, série 8, volume 16) [Image 83]

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116 EMPLOI DES EXPLOSIFS DANS LES MINES A GRISOU.

raissent avoir eu connaissance des recherches de la Commission française, bien que celles-ci aient été publiées,

au moins sommairement, dans les Comptes rendus de l'Académie des sciences, le 9 juillet 1888. Beaucoup de recherches ont été faites sur des explosifs dont la composition est tenue secrète et dont l'individualité, si l'on peut s'exprimer ainsi, n'est constatée

que par des noms de fantaisie. Ces noms, il n'est pas besoin de le remarquer, peuvent s'appliquer à des substances très différentes et qui peuvent varier au gré du fabricant ; les expériences faites sur ces substances n'ont donc aucune signification précise, si ce n'est peut-être pour le fabricant lui-même. Nous pensons qu'une disposition réglementaire et de police devrait interdire le commerce de cartouches explosives ne portant pas l'indica-

tion de leur exacte composition. Nous croyons, qu'en attendant, aucune expérience ne devrait être publiée, surtout par une commission officielle, sur des explosifs

NOTES DIVERSES.

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l'été, comme on l'a vu, dans les magasins où les cartouches sont emmagasinées ; des cartouches préparées depuis plusieurs semaines peuvent être ainsi sérieusement avariées. Il nous parait difficile de recommander l'emploi d'un explosif aussi instable, qui peut provoquer de graves accidents, même en l'absence du grisou. On peut s'étonner qu'on n'ait pas essayé, avec plus de suite, de substituer au carbonate de soude, comme l'a-

vait fait la Commission française, divers autres sels, facilement gazéifiables, mais plus stables. Nous n'avons pas besoin d'ailleurs de rappeler les raisons qui ont porté la Commission française à abandonner les mélanges de cette nature, et à remplacer le sel inerte par un sel explosif par lui-même, tel que l'azotate d'ammoniaque ; on

peut ainsi obtenir toute la sécurité désirable, sans l'acheter au prix d'un trop grand affaiblissement de la force explosive.

dont la composition précise ne serait pas indiquée et certifiée par le fabricant ; en l'absence de cette donnée, les

expériences, non seulement sont de nul intérêt, mais encore elles peuvent gravement induire le consommateur

MINES D'ANZIN.

en erreur. Les Commissions prussienne et autrichienne sont d'accord pour recommander l'emploi des mélanges de dynamite et de carbonate de soude cristallisé. Nous ne pouvons nous associer à cette conclusion, car non seulement ces mélanges ont une force explosive très faible, mais

Description des amorces. Ces amorces consistent essentiellement en une étoupille de friction coiffée d'une capsule

encore la facile déshydratation du sel peut amener de graves inconvénients. On a vu en effet, plus haut, que si l'on essaie de dégeler à l'eau chaude des cartouches de dynamite gelée, la nitroglycérine est chassée des pores de la silice et exsude si la température de l'eau est portée jusque vers 35'; les cartouches deviennent alors très dangereuses. Le même effet peut se produire pendant

renforcée contenant 75 centigrammes de fulminate de mercure. L'étoupille de friction se compose d'un cylindre creux en cuivre acbacb portant une partie étranglée cc (voir la fig. 15, Pl. 1, double grandeur). Dans ce cylindre s'en trouve un autre eded fendu suivant une génératrice et auquel est fixé un fil de fer fgh. L'extrémité de ce fil de fer est aplatie et se recourbe de 7 à 8 millimètres entre les deux cylindres ; la partie fg est aussi aplatie et dentelée et au delà le fil de fer a 1",5 de diamètre.. Au-dessous de la partie étranglée cc se trouve la matière fusante

Note sur des essais exécutés aux mines d'Anzin avec des amorces « Lauer ».