Annales des Mines (1889, série 8, volume 15) [Image 348]

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L'ÉCOLE DES MINES DE PARIS.

NOTICE HISTORIQUE.

en dehors de l'enseignement oral, l'exercice pratique es-

application devait être améliorée, dès l'année suivante, par

sentiel consiste dans l'exécutiOn des grands projets de con-

la séparation, en vertu d'un décret du 3 octobre 1888,

cours, exercice capital qui, par les soins et le développement qu'on lui donne, forme un des éléments caractéristiques de l'enseignement de l'École (*). On a pensé néanmoins qu'on pouvait, sans surcharger les élèves, et pour leur plus grand intérêt, les astreindre désormais à rester à l'École jusqu'à 5 heures du soir, au lieu de la limite jusqu'alors classique de 4 heures. Le nouveau plan d'enseignement put être appliqué dès le début de l'année scolaire 1887-1888. Toutefois son

du cours d'exploitation des mines et machines (*) en deux cours distincts, confiés à des professeurs différents (**).

voyage; ce qui absorbait sans utilité sérieuse une partie du

temps disponible de leur troisième année. Les deux mémoires, véritables thèses qui couronnent l'enseignement, n'ont été maintenus que pour les élèves ingénieurs de troisième année; débarrassés de toute autre obligation scolaire,

ils peuvent utilement y consacrer un temps entièrement disponible avant que l'Ecole ne les remette à la disposition de

l'administration. L'association des anciens élèves de l'Ecole des mines a, en 1872, créé un prix de 300 francs qui est attribué au meilleur journal rédigé par les élèves externes à la suite de leur voyage de deuxième année. Le désir fort légitime de conquérir ce prix n'avait pas laissé de lancer les élèves externes dans une voie de développement de leur rédaction et de retard dans la remise du journal, qui aurait fini par nuire au travail normal de leur troisième année. (*) Le programme est donné à la fin de la deuxième année pour que les élèves dans leur voyage puissent aller étudier sur place les installations de nature à leur fournir d'utiles exemples. Les élèves n'arriveraient pas à tirer tout le parti désirable de ces exer-

cices sans une intervention attentive et constante du chef des travaux graphiques, des professeurs et de l'administration. Les traditions sont aujourd'hui bien établies. M. Et. Dupont a particulièrement contribué à les développer, connue le conseil s'est plu à le reconnaître dans une délibération prise au moment où M. Et. Dupont a quitté l'Ecole. Depuis la séparation des cours d'exploitation des mines et de machines, il y a en réalité trois concours au lieu de deux ; les élèves doivent établir, comme concours spécial de machines, le projet d'une machine t'entrant dans le projet de mines ou de métallurgie.

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Antérieurement, avec le système obligatoire de l'alternance, l'exploitation des mines était faite tantôt en première année, et tantôt en deuxième. Actuellement, l'exploitation des mines, y compris son annexe, la préparation

mécanique comprenant en tout 47 leçons, sera toujours enseignée en première année, de façon que dès leur voyage

de première année (') les élèves puissent visiter en détail et utilement des exploitations de mines. Le conseil et l'administration peuvent croire qu'ils ont atteint le but qu'ils se proposaient dans cette réforme, à (*) M. Haton de la Goupillière, qui professait ce double enseignement, en fait depuis 1872, et comme titulaire depuis 1875, crut devoir résigner ses fonctions après qu'il eut été chargé de la direction de l'Ecole en remplacement de M. Luuyt, décédé. (**) Le nombre des professeurs n'a pas été accru pour cela, parce que le même professeur, aujourd'hui M. Sauvage, est chargé du cours de machines et des leçons d'ateliers de constructions mécaniques. Ces leçons, en effet, complètent au point de vue de la pratique encore plus peut-être le cours de machines que celui de construction. M. Ch. Ledoux a remplacé M. }talon dans la chaire d'exploitation des mines. (***) Actuellement le voyage ou mieux le stage de première année, d'une durée de trois semaines, doit se faire : en France et sous la direction des ingénieurs en chef des arrondissements minéra-

logiques pour les élèves ingénieurs, en France ou dans un pays de langue française pour les élèves externes. Les élèves externes de deuxième année doivent voyager un mois en France ou dans un pays de langue française, le reste du temps dans un pays de leur choix. Les élèves ingénieurs de deuxième année ne sont pas tenus, comme en première année, de faire un stage en France sous la direction des ingénieurs en chef; mais leur voyage doit avoir lien en France ou dans un pays de langue française. Le voyage des élèves ingénieurs de troisième année doit avoir lieu à l'étranger, sauf autorisation spéciale en cas contraire.