Annales des Mines (1889, série 8, volume 15) [Image 337]

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L'ÉCOLE DES MINES DE PARIS.

convenablement leur examen de fin d'année des cours préparatoires. Par contre, un certain nombre de places sont réservées, à la suite des précédentes, sans examen, et par rang de classement de sortie, aux élèves de l'École polytechnique qui ont eu une moyenne générale de douze au moins. Les autres places disponibles font seules l'objet du concours ouvert librement à tous dans le système de 1861. Ces remaniements dans la réglementation de l'admis-

sion des élèves externes ont presque toujours conduit à examiner simultanément une question que cette institution soulève tout naturellement ; c'est celle de savoir s'il ne convient pas d'exiger des élèves externes une rétribution scolaire. Jusqu'en 1868, le conseil de l'École a été toujours d'avis que, pour répondre à sa destination, l'enseignement leur fut donné gratuitement, et ces avis avaient toujours arrêté l'administration lorsque celle-ci avait manifesté des velléités d'établir une rétribution de cette nature. A partir de 1868, au contraire, le conseil, toutes les fois que l'occasion s'en est présentée, a insisté pour l'établissement de cette rétribution ; il y a été amené en constatant le nombre toujours croissant et des élèves

externes que l'on a dû admettre et des candidats pour

NOTICE HISTORIQUE.

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qu'elle devrait être réduite à 300 francs. Jusqu'ici l'administration supérieure n'a pas cru devoir donner suite à ces idées (*).

§ 7.

L'École depuis les e'véneînents de 1870-1871.

Les funestes événements de 1870-1871 ne pouvaient pas ne pas faire sentir leur répercussion sur le fonctionnement de l'École des mines Combes, dont la santé était déjà fort ébranlée, n'avait pu regagner Paris lorsque nos premiers désastres faisaient déjà pressentir la possibilité d'un investissement de la capitale. Une décision ministérielle du 17 août 1870 confia l'intérim de la direction à tions suivantes, dans une délibération du conseil du 22 octobre 1868, rappelée le 23 octobre 1869.

Depuis l'achèvement des nouveaux bâtiments et la mise en service des nouveaux laboratoires, le nombre moyen des élèves externes s'était accru dans le rapport de 2 à 3 (40 contre 60); le

nombre des semaines passées au laboratoire s'était élevé de

420 à 778. Les dépenses du laboratoire en réactifs, appareils et

ces places, ainsi que les dépenses plus considérables qu'ont entraînées les développements de toute sorte donnés aux bâtiments, aux collections et à l'enseignement. Le conseil a toujours pensé, d'ailleurs, que l'origine de la plupart des élèves qui viennent à l'École leur permettrait de sup-

combustibles pour toute la scolarité d'un élève étaient de 700 francs

porter aisément une pareille charge ; un large système de bourses permettrait, du reste, d'atténuer ce fardeau dans la mesure utile pour n'écarter personne. En 1868, le conseil avait pensé que cette rétribution pourrait être de 500 francs par an (*); plus récemment il a estimé

ments, collections, bibliothèque, etc., on arrivait à justifier amplement le chiffre proposé de 500 francs. Bien que, par suite de l'accroissement du nombre des élèves, le prix de revient actuel, calculé comme ci-dessus, ait baissé, le chiffre de 300 francs lui est encore inférieur ; mais il ne faut pas, en ces matières, vouloir faire les choses trop industriellement. (*) Il y a été simplement fait allusion dans des documents soumis au Parlement, notamment dans les rapports sur les budgets de 1888 et 1889 à la Chambre des députés.

(*) Ce chiffre de 500 francs avait été justifié par les observa-

ou de 233,33 par an, sans compter une dépense en frais communs au laboratoire de 9.050 francs, et en divers autres frais communs de 800 francs. En comptant sur une moyenne de 70 élèves, on arrivait à un prix de revient de : 233,33 139f,28 82,85

445,16. Ce calcul laissant en dehors le traitement des

professeurs, fonctionnaires et employés, les frais pour bâti-