Annales des Mines (1889, série 8, volume 15) [Image 318]

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L'ÉCOLE DES MINES DE PARIS.

NOTICE HISTORIQUE.

direction d'Ebelmen, alors encore professeur-adjoint de

même au début le cours de minéralogie (*); dans les deux autres années, on suivait les cours normaux, en

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docimasie. 28 déUn peu après, Delaunay (décision ministérielle du de profesà ses fonctions celles

cembre 1844) ajoutait seur de dessin et de lever de plans, à la place de Girard, décédé. Delaunay devait rester jusqu'à l'année scolaire 1848-1849 seul chargé de cette double tâche (*); il a 1850, surainsi rendu à l'École, où il est resté jusqu'en des cours tout pour l'organisation et le fonctionnement

préparatoires, dans une sphère relativement modeste pour un savant de son envergure, des services inappré-

ciables, qui méritent que l'École conserve de lui un souvenir reconnaissant (**). Dans cette institution des cours préparatoires, Dufrénoy reprenait en somme les plus anciennes traditions de l'École de la Convention et même de Sage. Ces cours

n'avaient cessé que lorsque l'École des mines s'était l'École recrutée exclusivement d'élèves provenant de polytechnique.

Jusqu'à l'achèvement, en 1849-1850, de la réorganisation, dont nous suivons les essais et les tâtonnements dans sa période de préparation, la distinction actuelle entre les élèves des cours préparatoires et les élèves normale des cours spéciaux n'existait pas. La scolarité la première année des externes était de trois années : préparatoires et on y suivit était occupée par les cours que l'enseigneC) En 4818-1849, Delaunay ne conserva plusChancourtois se et de la physique

de ment de la mécanique du calde la géométrie descriptive et chargea de l'enseignement et du cul infinitésimal, ainsi que de l'enseignement du dessin levé de plans pour les élèves des cours spéciaux. qu'il devait (*") M. Daubrée, dans le discours nécrologique alors direcl'École des mines, dont il était prononcer au nom de ressortir, avec l'auteur, et qui n'a pu qu'être publié, a bien fait services rendus par torité spéciale qui lui appartenait, les Delaunay à l'École.

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faisant en outre, en troisième année, les projets de concours. Les externes venus de l'École polytechnique pouvaient être dispensés de suivre les cours préparatoires et pouvaient terminer leur scolarité en deux ans ; ils n'en étaient pas moins tenus pour entrer à l'École de passer l'examen normal et unique d'admission, qui portait naturellement, comme aujourd'hui, sur le programme de la classe de mathématiques spéciales, voire même très atténué. Entre temps, l'accroissement du nombre des élèves avait amené dans l'organisation intérieure une modification secondaire. Jusqu'en 1840 on était resté fidèle, pour les examens, au système fixé par l'arrêté ministériel de 1816 qui, à l'article 4, prescrivait que les questions c seraient les mêmes pour tous.)) Dufrénoy n'eut pas de peine, à faire remarquer l'impossibilité pratique d'une pareille. disposition, alors que tous les élèves devaient concourir. ensemble, sans distinction d'année; on avait beau les enfermer, la question finissait toujours par être connue

de ceux qui attendaient leur tour dans le petit local. Aussi une décision du 3 avril 1841 vint-elle remplacer l'ancien système par le mode des examens ordinaires avec questions au choix des examinateurs. -Nonobstant l'abandon d'une procédure qui se liait logiquement avec la notion d'un concours annuel, on per-

sista, jusqu'en 1849, à conserver ce système de concours pour tous les élèves, sans distinction de classe, suivant la tradition qui remontait à l'origine même de (*). Les élèves de première année devaient avoir leurs médiums dans les matières de l'enseignement préparatoire à la fin de l'année à peine d'exclusion; on pouvait ensuite faire deux ou trois ans, en redoublant au plus une année, jusqu'à ce qu'on eût ses médiums dans toutes les matières de l'enseignement spécial.!