Annales des Mines (1889, série 8, volume 15) [Image 278]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

L'ÉCOLE DES MINES DE PARIS.

NOTICE HISTORIQUE.

le 18 ventôse ments d'inspection, ainsi qu'il fut décidé an X (9 mars 1802) (*)

seignement de l'École de Paris subissait une transformation assez grande, Michel Chevalier donna à ces idées l'appui de son autorité et de son expérience personnelle. Dans une note remise le 15 janvier 1848 à M. Jayr, alors ministre des travaux publics, il faisait observer que les élèves de l'École des mines suivent des cours à Paris, et n'ont d'autre initiation à la pratique que des voyages rapides, où ils stationnent à peine dans les établissements, ne recueillant que des renseignements très sommaires, ne voyant que ce qu'on veut bien les autoriser à regarder, ne prenant aucune espèce de part aux opérations et excitant la méfiance s'ils questionnent de trop près; Michel Chevalier, convaincu qu'il fallait garder l'École à Paris, pour avoir à la fois les collections nécessaires et les professeurs théoriques les plus éminents, pensait donc qu'il fallait astreindre les élèves à passer deux saisons de six mois chacune à l'école pratique qui aurait été installée sur un établissement de l'État, réunissant mine et usine, et de préférence, suivant lui, sur une mine métallique avec minerais complexes ce n'eût été qu'a la suite de ce stage qu'un voyage serait venu servir de couronnement à cette éducation. Désireux de nous borner à un simple rôle de narrateur, nous ne croyons pas devoir présenter la moindre observation personnelle sur un sujet qui, si facilement, prêterait aux développements les plus considérables. Il nous suffira pour l'instant, après avoir indiqué les efforts déployés pendant huit ans pour créer des écoles pratiques, de dire ce qu'a été l'école des mines de Pesey, qui s'est le plus rapprochée du type d'une école pratique, sans qu'elle l'ait jamais été effectivement comme on va le

514

Lorsque plus tard l'École des mines fut rétablie à et poursuivit Paris, le conseil, qui l'administrait, reprit plus de succès d'ailleurs que pendant longtemps, sans cette venons de traverser, pendant la période que nous

d'État, dans. idée d'écoles pratiques ou d'établissements lesquels les élèves, leur éducation théorique achevée, viendraient se former à l'habitude du métier, en l'exerEn 1837-1838 çant par eux-mêmes dans le moindre détail. dehors du conseil ces idées furent reprises et agitées, en supéde l'École, dans les conseils de l'administration des inrieure; celle-ci entra même en pourparlers avec En dustriels pour l'acquisition de leurs établissements. écoles praoutre de l'enseignement à donner dans ces époque, à tiques, on songeait aussi, il est vrai, à cette faire de ces établissements d'État des mines ou usines expérimentales, où tous les nouveaux procédés auraient de été étudiés. Ces idées sur les usines expérimentales l'État furent reprises plus tard avec moins de succès encore. Les projets d'écoles pratiques conservèrent longtemps de chauds défenseurs. Lorsqu'en 1847-1848 l'enpar (") Cette mesure était elle-même dictée principalement ingénieurs résijusqu'en 1810, en effet, les des vues d'économie; ceux-ci. dant dans les départements furent en partie payés par

on luttait dataient Les difficultés budgétaires contre lesquellesavait dû présenter de quelque temps déjà. Le conseil des mines qu'en l'an VII, contre les économies d'énergiques observations budget des mines déj'a on proposait d'introduire encore dans le inspecteurs et appointements des conseillers, très émondé. Les

(décembre

IV ingénieurs, fixés respectivement en frimaire and'abord réduits été 1795) à 8.000, 6.000 et 4.000 francs, avaientdécembre 1796), puis 2 nivôse an V (22 d'un quart par la loi du proposait de ramenés en l'an VII à 5.000, 4.000 et 2.800; on se employés du l'an VtII. Le nombre des les réduire encore en voulait donconseil devait être réduit de treize à sept, et l'ondenel'École, biblioles dépenses du matériel ner aucun fonds pour thèque et laboratoire.

515

voir. Auparavant, quelques mots nous suffiront pour faire connaître la destinée réservée à l'école pratique de Geislautern. Geislautern est à 12 kilomètres à l'ouest et en aval de