Annales des Mines (1889, série 8, volume 15) [Image 246]

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NOTICE HISTORIQUE.

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sait, en faisant les honneurs de son cabinet de minéralogie, s'il faut en croire Monnet, beaucoup plus qu'il n'y professait réellement. Sage nous apprend, en effet, qu'il

avait installé, à la suite de l'arrêt du roi de 1778, sa collection de minéraux et son laboratoire dans le grand salon de la Monnaie. Parmi les personnages de marque ayant fréquenté sa première école, Sage indique Romé de l'Isle, Demestre et Chaptal, venus vraisemblablement en visiteurs, suivant la coutume de l'époque, beaucoup plus qu'en auditeurs assidus (*) En 1781, Bertin quittait le ministère et avec lui dispa, rut le département spécial créé à son intention. Les mines

retournèrent au département des finances, et comme Necker avait supprimé les intendants de finances, le service des mines fut remis, chacun pour son département, aux quatre intendants de commerce qui étaient à, cette date : de Montaran, Tolozan, de Colonia et Blondel... Chacun de ces quatre départements d'intendant de com-

merce comprenait un certain nombre de provinces dont l'administration supérieure, en ce qui concernait les sercomparée de la marcassite et de la pyrite et origine du ver blanc, nommé asticot, dans une br. in-8,», Paris, Didot l'aîné, 4822. Sage n'a d'ailleurs rien publié, »depuis la Révolution, sans accoler à son nom le titre de : Fondateur el directeur de la première _École des mines, et il s'est plaint amèrement que le Journal des mines, en publiant un mémoire de lui en 1809, ne lui ait pas donné ce titre. (*) Sage (Précis des mémoires, p. 19), a cependant prétendu que Chaptal avait été son élève; qu'au sortir de son école il fit créer en sa faveur une chaire de chimie à Montpellier, avec 6.000 livres

de traitement, et qu'il concourut à lui faire obtenir le cordon

noir. Quant à Romé de l'Isle, Sage, dans une autre de ses brochures (Exposé des effets de la contagion nomenclatioe, p. 30), dit qu'il lui fut adressé à son retour de l'Inde et de la Chine, pour savoir

l'état qu'il devait prendre ; que lui ayant reconnu de l'esprit et du goût, il l'engagea à suivre ses cours dont il profita d'une niafière si étonnante, qu'au bout de deux années il fut en état de faire la description du cabinet de Davila, en 3 vol. in-8". .