Annales des Mines (1888, série 8, volume 14) [Image 217]

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ÉTUDE SUR LES APPAREILS PICCARD

La troisième contiendra quelques calculs relatifs à cet appareil. La quatrième aura pour objet l'appareil Piccard à sel gros. Enfin, comme conclusion, dans la cinquième partie, je parlerai du problème général de la transformation de la force motrice en chaleur. Avant ce travail, il y a déjà eu sur les appareils Piccard quelques publications, notamment : en langue française, l'article des Études sur l'Exposition de 1878 cité ci-dessus, le numéro d'avril-mai 1885 du portefeuille économique des machines (Portefeuille d'Oppermann), et une

POUR L'EXTRACTION DU SEL.

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PREMIÈRE PARTIE PROCÉDÉ DE VAPORISATION ÉCONOMIQUE PAR COMPRESSION

DE LA VAPEUR.

I ° Description du procédé. Dans l'introduction précédente, j'ai rapidement esquissé la méthode de vaporisation économique par compression de la vapeur. Je vais ici en développer la description sur un exemple particulier, celui d'une liqueur aqueuse (ce sera le cas de la saumure) qui bout à 108 degrés sous la pression atmosphérique.

L'appareil qui sert à mettre en oeuvre cette méthode

note de M. l'inspecteur général des mines Raton de la Goupillière dans le Bulletin de la Sociéte' d'encouragement pour l'industrie nationale (septembre 1886); en langue allemande, on trouve quelques articles dans les

est représenté schématiquement par la fig. 1, Pl. VI. C est une chaudière autoclave tubulée dans laquelle on met la

périodiques scientifiques : OEsterreichische Zeitschrift et Berg- und Hüttemniinnisches Jahrbuch; plusieurs d'entre

ple, est prise par le compresseur A et refoulée, à la pres-

eux ont pour auteur M. Max von Arbesser, ingénieur à la saline d'Ebensee. Mon travail est absolument personnel, sauf, bien entendu, la partie descriptive des appareils à sel fin et a sel gros, qui est une reproduction plus ou moins modifiée de l'article du portefeuille d'Oppermann. En terminant cette introduction, qu'il me soit permis de témoigner toute ma gratitude à M. l'inspecteur général Haton de la Goupillière, qui a bien voulu m'indiquer le présent sujet d'étude. Je suis heureux aussi de remercier M. Piccard pour la complaisance avec laquelle il m'a fourni tous les renseignements qui pouvaient m'être utiles.

liqueur à vaporiser. La vapeur d'eau émise par cette chaudière, à la pression de une atmosphère par exemsion de deux atmosphères par exemple, dans l'espace intertubulaire B de la chaudière C. A deux atmosphères, la vapeur d'eau, ne pouvant subsister qu'au-dessus de la température de 120 degrés, se condense au contact des porois qui la séparent de la liqueur à 108 degrés. On a ainsi une chute de 12 degrés pour produire la transmission de la chaleur.

L'eau chaude résultant de la condensation de la vapeur s'échappe de l'espace intertubulaire par le purgeur automatique P et va dans le serpentin S échauffer la liqueur d'alimentation, de sorte qu'elle est finalement rejetée à une température peu supérieure a celle qu'elle avait à l'origine, avant d'entrer dans l'appareil ; la perte résultant de ce chef est ainsi considérablement atténuée. On réduit aussi la perte par rayonnement et conductibilité au minimum possible en entourant l'appareil de corps

II