Annales des Mines (1888, série 8, volume 14) [Image 157]

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EMPLOI DES EXPLOSIFS EN PRÉSENCE DU GRISOU. 263

COMMISSION DES SUBSTANCES EXPLOSIVES.

partiellement par la détonation, et leur effet est par 1., même plus incertain. Les essais faits sur les mélanges de dynamite ou de coton avec l'azotate d'ammoniaque doivent être continués,

et il est permis d'espérer qu'on pourra former avec ces substances des mélanges de proportions variées, présen.

tant, avec de grandes garanties de sécurité, tous les degrés de forces explosives qui peuvent être regardés comme utiles dans la pratique.

Lorsqu'un explosif déProcédé d'expérimentation. tone au fond d'un trou de mine, il se produit, si le trou ne débourre pas, des fissures plus ou moins larges dans le massif ébranlé, à travers lesquelles s'échappent les gaz provenant de la détonation. La diversité des modes suivant lesquels peut se produire cet effet est infinie, mais dans presque tous les cas, sinon dans tous, les gaz de l'explosion n'arriveront en contact avec l'air extérieur qu'après avoir produit sur la roche un certain travail mécanique.

Pour réaliser quelque chose d'analogue dans notre

CHAPITRE II. EXPLOSIFS DÉTONANT EN VASE CLOS.

Nous nous sommes beaucoup étendus sur les phéno. mènes que montrent les explosifs détonant à l'air libre, quoique ce mode de détonation, pour lequel ils ne sont pas faits, doive être interdit dans l'intérieur des mines

chaudière, niais dans des conditions certainement plus dangereuses que celles qui peuvent se rencontrer dans la pratique, nous avons suspendu, au milieu du grisou, l'explosif enfermé dans un tube métallique, en plomb ou en étain, fermé en bas, ouvert en haut. L'explosif, dans ce tube, reposait sur un tampon de 5 à 6 centimètres de glaise ou de sable, il était recouvert par une bourre d'argile, de sable ou même dans certains cas, de poussière de houille, d'une épaisseur de Or11,10 à O',12 général.

c'est évidemment dans ces conditions que le, explosifs présentent le danger maximum, et qu'il es

La détonation faisait éclater, projetait à l'état de poussière métallique, la portion du tube avec laquelle elle se

le plus aisé de les classer au point de vue de la sécurité D'ailleurs il peut toujours arriver accidentellement par suite de l'imprudence, de l'inattention d'un ouvrier, ou par toute autre cause, que l'explosif employé dans les travaux soit amené à la détonation avant d'être boum au fond du trou de mine Le danger que présente b

tactes au fond de la chaudière. On pouvait faire varier la nature du métal (plomb ou

Mais

détonation à l'air libre, n'est donc pas purement

iina.

ginaire.

Il n'est pas moins vrai que dans l'emploi normal les explosifs doivent détoner en vase clos, et nous allons étudier maintenant les dangers qu'ils peuvent présenter dans ces conditions.

trouvait en contact. La partie inférieure du tube et la partie supérieure restaient en général à peu près inétain) et surtout son épaisseur. Les observations n'ont d'ailleurs été faites et n'avaient d'intérêt que pour des explosifs allumant le grisou à l'air libre.

Dans les conditions norRésultats expérimentaux. males de détonation, l'explosif étant bien tassé contre les

parois du tube et entre les deux bourres, on observa,. les faits résumés dans le tableau suivant :