Annales des Mines (1888, série 8, volume 14) [Image 42]

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ÉTUDES MÉTALLURGIQUES.

ÉTUDES MÉTALLURGIQUES.

L'allure générale de la courbe des calories est la même que celle de la courbe des allongements en fonction des

charges; toutes deux présentent la même inflexion à la limite élastique ; seulement, on sait que cette inflexion est caractéristique des fers et des aciers (les aciers durs exceptés), pour les courbes d'allongements ; et l'on ne peut

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portent, avant et après la limite élastique, comme deux métaux différents (*)? Enfin, la présence dans les aciers écrouis d'un excédent de chaleur par rapport aux mêmes aciers recuits (**) nous

parait être un argument plus probant encore à l'appui de notre manière de voir ; cet argument serait même tout à

à nos

affirmer, à défaut d'expériences directes, qu'il en soit de même pour les courbes de calories. Il est à peine besoin de dire que l'expérience ci-dessus ne prouve rien contre l'existence réelle d'un changement moléculaire du fer pendant l'écrouissage. Les calories recueillies sont la différence algébrique entre la quantité

fait décisif, si l'on ne pouvait encore objecter

de chaleur dégagée par les frottements et les ruptures (partielles ou totale) et la quantité de chaleur absorbée par la modification moléculaire supposée. L'essai direct

SUR LES PHÉNOMÈNES QUI SE PRODUISENT PENDANT LE CHAUFFAGE ET LE REFROIDISSEMENT DES FON-

permet seulement d'affirmer que la première est constamment supérieure à la seconde pendant l'essai à la traction d'un acier doux. La question reste donc en l'état.

Mais, s'il est admis que l'acier trempé doit ses carac[3, il nous paraît difficile de ne pas admettre également la formation du même fer pendant l'écrouissage et d'expliquer autrement, puisque le travail à froid ne change pas l'état du carbone, les modifications similaires que la trempe et l'écrouissage apportent aux propriétés des aciers. Assurément, certaines de ces modifications peuvent, comme nous l'avons dit ailleurs, recevoir une autre interprétation. Mais l'accroissement de la force coercitive après écrouissage ne semble-t-il pas un phénomène bien caractéristique ? L'inflexion que présentent les fers et les

tères spéciaux à la présence de fer

aciers, à l'exclusion du cuivre et de ses alliages industriels,

dans les courbes de leurs allongements par rapport aux charges, ne montre-t-elle pas que les premiers se com-

conclusions que nos échantillons ont été recuits dans l'hydrogène et que ce gaz a pu avoir une influence sur l'état du carbone.

III

TES (***).

On sait que les fontes ne sont pas des corps homo-

gènes. « C'est, disait Berzelius, un mélange de plusieurs combinaisons distinctes réunies par la fusion et qui se séparent pendant le refroidissement lent, chacune en suivant la pesanteur et la force d'agrégation qui lui est

propre, se figeant et se cristallisant à des époques dif-

férentes. » Les travaux des microscopistes modernes", M. Sorby (****), en Angleterre, et M. Martens (*****), en Allemagne, ont (*) Comparer : Effects of Stress and Magnelisation on flic therEwing ; Plut. trans. mo-clect7ic Qautily of Iron, par le Pr of the royal Soc., 188e, p. 361. (**) Théorie cellulaire, p. 40 et suiv. (**") Un résumé de cette partie a été présenté àl'A c. des sciences, séance du 16 avril 1888. (*"'"") On the microscopie:al Structure of Iron and Steel. Journal of the Iran and Steel Imditute, 1887-1, p. 255 et suiv. (***"*) Zeils. des Ver. deuls. Iig., t. XXI, p. 11, 205 et 481 (1878). t. XXIV, P. 307 (1880). id. Id. Verhandl. des Ver. zur .Beftirderung des Gewerbileisses (Sitzungsberichte), 1882, p. 233-242.