Annales des Mines (1888, série 8, volume 13) [Image 92]

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NOTE SUR L'EXPLOSION D'UNE LOCOMOTIVE

SUR LA LIGNE D'ALGER A ORAN.

équerres et par quatre boulons reliant la boîte à fumée au bâti des cylindres ; elle est, en outre, simplement soutenue dans sa partie médiane par deux supports fixés aux longerons et à l'arrière par deux guides boulonnés sur les parois latérales du foyer dans lesquels les longerons peuvent glisser. La machine est à six roues couplées, à cylindres et châssis intérieurs ; les manivelles d'accouplement, calées respectivement à 1800 des coudes de l'essieu moteur, contre-balancent partiellement l'action des pièces motrices oscillantes. Cette locomotive n'avait pas de contrepoids. Voici ses principaux éléments

du contrôle, ainsi que cela est prescrit par l'article 3 de l'arrêté précité. Toutefois, elle déclare que l'essai à froid a été fait par ses soins dans ses ateliers. En 1885 et 1886, les réparations se sont bornées au remplacement d'entretoises et de tubes à fumée.

Poids de la machine vide Diamètre intérieur des cylindres Course des cylindres Diamètre des roues. Poids du tender à six roues, vide Eau approvisionnée. Charbon approvisionné

26`,150 Orn,43 Om,61

1m,41

10',780 6`,800

4',000

La mise en circulation sur le réseau P.-L.-M. algérien

a été autorisée par arrêté de M. le préfet d'Alger, en date du 19 février 1874, après les épreuves réglementaires, en date du 26 décembre 1873. Depuis lors, la chau-

dière a été l'objet de plusieurs réparations importantes aux ateliers d'Alger, et elle a subi un nouvel essai à la pompe de pression jusqu'à 13k,500 , le 12 janvier 1880 (avec résultat satisfaisant), à la suite du remplacement de la boîte à feu. Du 25 juillet au 12 octobre 1882, on a remis à neuf la plaque tubulaire de la boîte à fumée, renouvelé la tubulure et appliqué une pièce dans le bas de la deuxième virole du corps cylindrique. Du 4 novembre 1883 au fer février 1884, on a remplacé la tubulure, rapporté une cornière en cuivre rouge à l'un des angles du foyer, reporté le dôme à l'avant. La compagnie n'a donné aucun avis de ces deux dernières réparations au service

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Le parcours de la dernière tubulure au 4 novembre 1886 (jour de l'accident) était de . . 92.678 k. Le parcours total de la machine 665.919 k.

Les causes principales à examiner au point de vue de l'explosion sont Le défaut d'alimentation L'excès de pression ;

La qualité et l'usure des tôles.

1° Défaut d'alimentation.

Le défaut d'alimen-

tation doit être absolument écarté. Il est avéré que la chaudière avait été régulièrement alimentée, notamment

à l'Hillil jusqu'à refus du giffard , pendant l'arrêt à cette station de 6 heures 24 minutes à 6 heures 3,1 minutes. J'ai vérifié, d'ailleurs, que le bouchon fusible du ciel du foyer était intact. Une pression excessive 2° Excès de pression. n'est pas indispensable pour expliquer une pareille explosion. En fait, elle n'est nullement démontrée. Le mécani-

cien Yigouroux a affirmé que le manomètre marquait 7 kilogrammes 3/4 au moment de l'accident. Le chauffeur Galéa a vu l'aiguille à 8 kilogrammes au départ de l'Hillil.

La pression n'a pu s'élever dans 9 minutes de marche à des limites exagérées. En effet, le profil en long de la ligne entre l'Hillil et le kilomètre 319"9 comprend Un palier sur Une rampe de 0,006 sur

Une rampe de 0,0035 sur. .....

390m,00 .

.

2.532530

702°